Neuf ans que traîne cette affaire judiciaire. Elle empoisonne le marché de l’art, déjà sous le coup du scandale des faux meubles XVIIIe de Versailles. Mais la nomination, il y a quelques mois, de la juge d’instruction Aude Buresi (l’une des trois qui a mis en examen François Fillon) pourrait donner un coup d’accélérateur à cet épineux dossier, qui risque toutefois de plomber le marché de Jean Prouvé et, par ricochet, celui du mobilier des années 1950.
C’est une guerre entre marchands. Trois figures parisiennes de renommée mondiale – François Laffanour, Patrick Seguin et Philippe Jousse – accusent leur éminent confrère Éric Touchaleaume d’avoir mis en vente du mobilier Prouvé de fabrication contrefaite.
Éric Touchaleaume soupçonne ses trois rivaux de vouloir «l’éliminer»
Entre eux le ton monte depuis la Biennale des antiquaires de 2006, quand François Laffanour a tenté de faire retirer du stand d’Éric Touchaleaume des meubles qu’il estimait douteux. Mais le point d’orgue du litige est arrivé deux ans plus tard, avec la vente aux enchères d’une partie de la collection de Touchaleaume, le 15 avril 2008, chez Artcurial. Ce jour-là, Laffanour, Seguin et Jousse ont acquis pour 213.142 euros, deux fauteuils et une table. Le puissant galeriste américain Larry Gagosian a acheté lui aussi une table «trapèze» avec un éclairage sous son plateau pour 229.000 euros, en couverture du catalogue.
Or, une année après avoir fait cette acquisition, chacun des trois marchands concurrents a porté plainte, doutant de l’authenticité de leurs achats. De faux documents auraient été produits au catalogue. Pourtant, «avant la vente, personne n’a mis en cause ces documents, qui ont d’ailleurs été intégrés au volume IV du catalogue raisonné de Prouvé par Peter Sulzer avant la vente», affirme Nicolas Orlowski, Pdg d’Artcurial qui s’est constituée partie civile. Éric Touchaleaume crie au complot, soupçonnant ses trois rivaux de vouloir «l’éliminer». Les expertises scientifiques s’enchaînent. Mais pour l’heure, la justice n’a toujours pas tranché.
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«Cette mission est simple et rapide», ainsi débute sur les chapeaux de roues cette deuxième bande-annonce de Valérian et Laureline, mise en ligne ce mercredi 29 mars après-midi. La vidéo dure moins de trois minutes mais elle est époustouflante. Une nouvelle fois, Luc Besson nous donne le frisson. Alors que résonne toujours la chanson Because composée par les Beatles, on peut admirer une pléiade d’images inédites révélant les mondes intergalactiques imaginés par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières.
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Dans cette aventure hors du commun, Valérian et Laureline, incarnés à l’écran par Dane DeHaan et Cara Delevingne, sont deux agents ayant la capacité de voyager dans le temps. À bord de leur vaisseau l’Intruder, ils vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace qui pèse sur la station orbitale «Alpha» qui abrite près de 8.000 individus et tenter de sauver le monde. À leurs côtés, on retrouve également les acteurs John Goodman, Ethan Hawke, Clive Owen, Herbie Hancock et la chanteuse Rihanna.
Avec ses 197 millions d’euros de budget, cette adaptation, qui a été tournée à la Cité du cinéma de Saint-Denis (Seine Saint-Denis), demeure le film français le plus cher de tous les temps. Un projet ambitieux pour Luc Besson qui renoue avec la science-fiction, dix-neuf ans après le Cinquième Élément.
«Je suis tellement content d’être un meilleur réalisateur. J’étais jeune à l’époque. Je connais bien mieux mon métier, mes relations avec les acteurs et tout le reste. Je suis ravi d’avoir fait Valérian maintenant. J’en sais bien plus mais je ne suis pas trop vieux», explique le cinéaste, lors d’une interview accordée au Hollywood Reporter.
Luc Besson a également ajouté qu’il était «en train de finir les effets spéciaux du film» et avoir «encore beaucoup de travail» car Valérian comporte 2734 effets spéciaux, dont «400 à 500 ont été validés à ce jour». Le film de science-fiction, qui ne sera malheureusement pas présenté à Cannes, sortira en salle le 26 juillet 2017.
Le projet est très ambitieux. Mis en place par C40 Cities, réseau qui, comme son nom ne l’indique pas, compte 90 villes engagées dans la lutte contre le dérèglement climatique au niveau mondial il consiste à s’appuyer sur les travaux du groupe anglais Emissions Analytics spécialisé dans les mesures sur route pour noter chaque nouvelle voiture en fonction de son niveau d’émissions polluantes en conditions réelles. La décision a été annoncée par Anne Hidalgo, qui préside C40 Cities, en présence des maires de Londres et de Séoul.
Notes de A à H
L’initiative est louable mais soulève de nombreuses questions. La difficulté consiste à nos yeux à mesurer toutes ces voitures sur la route, donc par définition dans des conditions climatiques et de roulage variables. Dès lors, comment sera-t-il possible de comparer les émissions polluantes de voitures réalisées dans des conditions différentes et de les classer malgré tout selon 8 catégories désignées par des lettres allant de A à H ? L’autre question consiste à savoir qui financera de tels essais forcément chronophages et utilisant des instruments de mesure par nature très coûteux.
Nouvelle procédure d’homologation dès septembre 2017
Enfin, il semble étonnant de mettre en place ce protocole d’essai aujourd’hui, alors que la très criticable procédure d’homologation actuelle NEDC va être remplacée à partir de septembre 2017, par une nouvelle procédure d’homologation plus ambitieuse encore que celle visée par C40 Cities. Baptisée WLTP pour (World harmonized Light vehicle Test Procedure), celle-ci comporte notamment un nouveau cycle plus exigeant que l’actuel pour se rapprocher d’une utilisation réelle mais toujours réalisé en laboratoire justement pour être reproductible. En outre, des essais sur route seront aussi obligatoires afin de vérifier que dans ces conditions plus sévères mais non reproductibles, les émissions polluantes ne s’éloignent pas trop de celles mesurées sur banc.
Le 15 septembre 2014, Netflix débarquait dans les foyers français. Films, séries, documentaires, dessins animés… Des milliers d’heures de programmes à portée de clic, sur nos télés connectées, ordinateurs, tablettes ou smartphones, pour une fourchette d’abonnement à un tarif abordable, situé entre 8 et 12 euros, en fonction des formules. L’accession, enfin, de nos concitoyens fans de séries aux délices du « binge watching » grâce à la mise à disposition de saisons entières rendant possible le visionnage d’épisodes à la chaîne. Inventé en 2007 par l’Américain Reed Hastings sur la base d’une ancienne activité de location de DVD livrés à domicile par la poste, le service de vidéo à la demande par abonnement (SVoD en anglais) s’installait alors dans un climat de méfiance de la part de nos institutions et de fiévreuse agitation médiatique.
Les uns saluaient la diversification de l’offre d’images sur le marché français, les autres conspuaient ce McDonald’s de l’audiovisuel suspecté d’abîmer, à terme, l’écosystème de l’industrie du cinéma. D’autres encore prédisaient au géant du streaming de faire « plouf » pour incompatibilité culturelle avec les Français, d’autant que plusieurs offres de SVoD tricolores existaient déjà, dont CanalPlay (plateforme de Canal+) et Filmo TV (service créé par le distributeur Wild Bunch).
Le marché français a été donné à Netflix sur un plateau
Deux ans et demi plus tard, quel est le bilan ? En termes commerciaux, incontestablement positif. Même si Netflix ne communique aucun chiffre officiel par territoire, les experts du secteur, tels que Pascal Lechevallier, président de l’agence de consulting en nouveaux médias What’s Hot, estiment qu’en France l’américain a déjà probablement dépassé le million d’abonnés. « C’est une réussite commerciale, surtout faute de combattants, explique-t-il. « À partir du moment où, voici sept ou huit ans, les acteurs français du marché n’ont pas pris la mesure de l’enjeu de ce qu’allait représenter la SVoD, ils ont laissé le terrain libre à Netflix. Quant à l’offre de SVoD en projet chez France Télévisions, c’est un peu comme si on essayait de comparer un tracteur avec une fusée. »
Docteur en droit spécialiste de l’audiovisuel, Marc Le Roy, renchérit : « Le marché français a été donné à Netflix sur un plateau. TF1 et M6 ont reconnu que, stratégiquement, la SVoD n’était pas leur priorité, tandis que Canal+ s’est lancée trop timidement avec CanalPlay. Même les distributeurs de cinéma, tels Mk2, Pathé, Gaumont ou EuropaCorp, auraient pu essayer de s’associer pour créer une plateforme de SVoD, telle que Hulu aux États-Unis (service cocréé par Disney, Fox, NBC-Universal et Warner, NDLR). Mais personne n’a rien fait et aujourd’hui le retard est irrattrapable », analyse Marc Le Roy.
Politique de terre brûlée
Moins ergonomiques, moins complets en volume sur l’offre cinéma-séries, mais surtout moins visibles médiatiquement que le géant de Los Gatos, CanalPlay, FilmoTV (pionnier de la SVoD en France) et quelques autres ne luttent évidemment pas à armes égales. Amazon, le grand concurrent international de Netflix, a également lancé ses filets SVoD sur l’Hexagone depuis décembre 2016 (le service Amazon Prime Video), mais sa plateforme est unanimement jugée moins pratique que celle de Reed Hastings.
Netflix a aussi gagné des points dans son art consommé de la promotion : « Netflix, c’est 700 millions de dollars en Recherche & Développement en 2016 et 900 millions de dollars d’investissement dans le marketing, dont 600 millions à l’étranger. C’est une politique de terre brûlée », précise Pascal Lechevallier. Dans un marché français où 61 % des consommateurs de SVoD ont moins de 35 ans (source : Médiamétrie), Netflix a surtout conquis les jeunes.
Rond de serviette chez AlloCiné
Netflix serait devenue la « chaîne » des 15-18 ans, classe d’âge extrêmement active sur les réseaux sociaux : « Netflix a un impact irréversible sur la consommation audiovisuelle de cette génération pour qui la télé classique n’existe quasiment plus », nous explique Isabelle Tronchet, analyste chez Dynvibe, experte en veille stratégique sur les médias sociaux. « Délivrés de la contrainte de la pub et grâce à la portabilité du service, les ados sont libres de consommer sur Netflix ce qu’ils veulent, quand ils veulent, où ils veulent. Ils sont devenus accros à la SVoD autant qu’à Twitter. Le temps de trajet en transports en commun n’a plus d’importance tant qu’ils peuvent le meubler en regardant leurs séries. »
Netflix a un impact irréversible sur la consommation audiovisuelle de la jeune génération, pour qui la télé classique n’existe quasiment plus.
Symbole discret de l’habileté marketing du groupe : un onglet « Netflix » orne en permanence depuis deux ans la page d’accueil du site web AlloCiné, lui aussi très fréquenté par la jeunesse. Cet étonnant rond de serviette en vitrine du site leader sur le cinéma en France a été obtenu il y a deux ans par la plateforme SVoD, via un chèque record signé à Webedia, la régie publicitaire propriétaire d’Allo Ciné. Aucun des concurrents de Netflix dans l’Hexagone ne jouit du même privilège.
Campagnes d’affichage, spots publicitaires, somptuaires événements de présentation de leurs programmes ou de leur technologie à la presse (l’an passé à la Cité du cinéma à Paris, cette année à Berlin)…, le service de SVoD ne recule devant aucun sacrifice. Sa mondialité finit par tenter certains producteurs et artistes tricolores, malgré l’hostilité d’une partie du secteur face à l’expatriation de l’américain à Amsterdam, pour se soustraire à la fiscalité française et aux obligations de financement d’œuvres françaises.
Un premier film français Netflix
Attiré par la perspective de toucher simultanément 193 territoires, le producteur de Divines, Marc-Benoit Créancier, a vendu les droits étrangers de son film à Netflix. Paradoxe : Divines est donc disponible sur toutes les plateformes étrangères du groupe… sauf en France, à cause du système de la chronologie des médias qui, pour protéger les salles de cinéma, empêche les services de SVoD de proposer à leurs abonnés des films sortis il y a moins de trois ans.
De son côté, Gad Elmaleh a cédé à Netflix l’exclusivité de la diffusion de son one-man-show, Gad part en live (visible depuis le 24 janvier en streaming) et évoque même la possibilité d’une série écrite pour la plateforme. Mieux encore : le site Les Écrans.fr a révélé que le tournage de la comédie romantique Je ne suis pas un homme facile, premier long-métrage français financé par Netflix, signé Éléonore Pourriat avec Vincent Elbaz, venait tout juste de débuter à Paris. Le film ne sera donc pas distribué en salle, mais bien directement sur la plateforme, courant 2018. Une façon pratique de contourner la chronologie des médias.
Je ne suis pas un homme facile parviendra-t-il à faire oublier la désastreuse série Marseille et prouver qu’en matière de création française la plateforme de Reed Hastings sait proposer autre chose qu’un cache-misère pour amadouer les autorités ? Par ailleurs, forte de son succès sur les cibles jeunes, Netflix sera-t-elle en mesure d’atteindre un jour, en France, un seuil d’abonnés suffisant pour vraiment faire trembler à la fois les salles de cinéma et nos bonnes vieilles chaînes de télé en abolissant leurs frontières ? Pour l’instant, le service serait légèrement en dessous de ses objectifs.
À son arrivée en France, Reed Hastings avait annoncé vouloir « séduire un tiers des foyers français d’ici cinq à dix ans », soit 9,8 millions de personnes d’ici 2020 à 2025. Selon les prévisions du cabinet Futuresource Consulting, en 2019, Netflix aura atteint seulement 3 millions d’abonnés. Mais, d’après certains experts, l’entreprise se serait montrée trop ambitieuse et l’objectif de Reed Hastings serait tout bonnement irréaliste. Surtout, les autres prétendants au gâteau français de la SVoD, y compris le projet de France Télévisions, le petit nouveau Molotov et la nouvelle offre OCS Go concoctée par Orange et HBO, laisseront-ils la firme de Los Gatos conquérir l’Hexagone sans réagir ? Un suspense digne de Game of Thrones !
Derrière chaque politique se cacherait-donc un mélomane? C’est en tout cas ce que semble suggérer l’hebdomadaire Le JDD, qui dévoile ce dimanche 26 mars les préférences musicales des différents candidats à la présidentielle 2017. Àl’exception de Jean-Luc Mélenchon et de François Asselineau, tous ont répondu à un questionnaire portant sur les livres, séries, peintures, films et musiques qu’ils portent dans leur coeur. Et sur la musique en particulier, leurs réponses brillent par leur éclectisme. Du punk rageur prisé par Phillipe Poutou aux balades joliement désuètes pour lesquelles Jean Lassalle semble avoir un faible, chacune de ces préférences musicales témoigne à sa manière de la personnalité et de l’univers de référence de chaque candidat.
● François Fillon: Sting
«Sting! Et ce depuis Police jusqu’à aujourd’hui. Peu de chanteurs ont ainsi accompagné la vie de leurs contemporains.»
● Benoît Hamon: Keith Jarrett
● Marine Le Pen: Dalida
● Emmanuel Macron: Charles Aznavour, Johnny Hallyday et Léo Ferré
«J’assume des goûts très classiques dans ce domaine.»
● Jean Lassalle: Marcel Amont, Gilbert Bécaud, Jacques Brel, Marie Laforêt, Bourvil
● Philippe Poutou: Bérurier Noir, Salut à toi
● Nathalie Artaud: Amy Winehouse
● Jacques Cheminade: Jean Ferrat, Kery James, Stromae
«Jean Ferrat chantant Aragon hier, et Kery James ou Stromae aujourd’hui.»
Une cérémonie en hommage à Debbie Reynolds et sa fille Carrie Fisher a rassemblé samedi sur les collines d’Hollywood (ouest des Etats-Unis) des centaines de proches, amis et fans de ces deux célèbres actrices américaines. Le comédien Dan Aykroyd et le chanteur James Blunt faisaient partie des stars présentes au prestigieux cimetière de Forest Lawn pour rendre un ultime hommage à la légende d’Hollywood Debbie Reynolds et à sa fille Carrie Fisher, mythique princesse Leia de la saga galactique Star Wars. Les deux vedettes, décédées en décembre à un jour d’intervalle, sont enterrées côte à côte. James Blunt, ami proche de Carrie Fisher, avait écrit spécialement pour cette cérémonie une chanson intitulée «Je suis là pour te laisser partir».
Un photomontage, composé d’images retraçant les carrières et les grands moments de la vie privée des deux actrices, a été projeté sur la musique de Star Wars composée par John Williams. L’assistance a également eu droit à des photos de la dernière performance de Debbie Reynolds avec Carrie Fisher et la fille de cette dernière, Billie Lourd. Des étudiants du Debbie Reynolds Dance Studio – elle était devenue une vedette mondiale grâce à la comédie musicale Chantons sous la pluie – se sont produits durant une heure et demie.
L’hommage de Dan Aykroyd, ex-fiancé de Carrie Fisher
Un hommage aux deux actrices a été lu par Dan Aykroyd (The Blues Brothers), fiancé dans les années 1970 avec Carrie Fisher avant son mariage avec l’acteur et compositeur Paul Simon. Il a notamment raconté comment il lui avait sauvé la vie alors qu’elle s’étouffait avec un chou de Bruxelles. «Si j’avais été avec notre fanfaronne adorée, j’aurais peut-être pu la sauver à nouveau», a-t-il déploré. L’actrice Ruta Lee a interprété une chanson en l’honneur de Debbie Reynolds.
Au cours de la cérémonie, le célèbre robot R2D2, de Star Wars est également apparu sur la scène.Todd Fisher, le fils de Debbie Reynolds et le frère de Carrie Fisher, a raconté des anecdotes sur les vies de ces deux femmes étonnantes, suscitant à la fois des rires et des larmes au sein de la l’assistance. Les fans des deux actrices avaient fait la queue durant des heures afin de participer à la cérémonie. Ils portaient des bracelets sur lesquels on pouvait lire: «Debbie et Carrie pour toujours dans nos coeurs». D’autres célébrités reposent également au cimetière Forest Lawn, situé dans les collines d’Hollywood: l’actrice Bette Davis, le pianiste Liberace, ami de Mme Reynolds, la star des films muets Buster Keaton, etc.
Debbie Reynolds, qui a aussi joué dans Au revoir Charlie de Vincente Minnelli ou La conquête de l’ouest, est morte le 28 décembre à 84 ans d’une attaque cérébrale à son domicile de Beverly Hills alors qu’elle s’occupait des préparatifs de l’enterrement de sa fille, décédée la veille à 60 ans des suites d’une crise cardiaque.
Donald Trump a blâmé dimanche l’aile dure de son parti après l’échec cuisant au Congrès de son plan sur l’assurance santé, laissant présager d’âpres batailles sur son prochain grand projet: la réforme fiscale.
« Les démocrates sourient » de voir que les parlementaires du « Freedom Caucus », les ultra-conservateurs républicains, ont bloqué l’adoption de la réforme, a tweeté dimanche le président américain.
En agissant ainsi, le Freedom Caucus « a sauvé » Planned Parenthood, l’organisation américaine de planning familial qui est pourtant sa bête noire, a ironisé M. Trump dans son message.
Le tweet dominical de M. Trump, après une retraite et des consultations ce week-end dans un golf de Virginie, près de Washington, sonne comme un avertissement aux « ultras » de son camp, sommés désormais de faire preuve de plus de pragmatisme.
Car l’échec du président et de sa majorité à remettre en cause Obamacare, l’emblématique loi sur l’assurance santé de la précédente administration démocrate, est un coup rude pour Donald Trump et son camp.
Le président américain veut éviter la même humiliation sur le nouveau grand projet législatif qu’il veut désormais faire avancer, la réforme fiscale.
Mais pour beaucoup d’observateurs, le président risque de se retrouver à nouveau confronté au même écueil, le fossé séparant l’aile dure conservatrice, proche du Tea Party, et les républicains plus modérés.
Interrogé par ABC après le tweet du président, Mark Meadows, élu de Caroline du Nord et chef de file du « Freedom Caucus » à la Chambre des représentants, s’est montré plutôt conciliant.
Tout espoir n’était pas encore perdu pour réformer Obamacare, a affirmé M. Meadows, dont le groupe représente une grosse trentaine d’élus à la Chambre, sur 237 républicains.
« Nous sommes déterminés à travailler avec le président » et le chef de la majorité Paul Ryan, « pour être sûrs que nous obtenions un certain consensus », a-t-il dit.
Décret sur l’énergie
Et Mark Meadows a donné un signal d’ouverture sur la réforme fiscale à venir, suggérant que la baisse des impôts voulue par Donald Trump n’avait pas forcément besoin d’être parfaitement compensée par une baisse des dépenses publiques.
Une concession de taille pour un grand pourfendeur des dépenses fédérales, farouchement opposé à toute augmentation de la dépense publique.
« Est-ce qu’il y a besoin d’avoir une totale compensation ? Ma réponse personnelle est +non+ », a-t-il expliqué.
A gauche, les démocrates observent avec gourmandise l’incapacité de Donald Trump à définir un projet politique parvenant à réunir tout son camp.
Chez les républicains, « il y a sept enfants dans le lit mais il n’y a des couvertures que pour cinq », a ironisé le chef des démocrates au Sénat, le sénateur de New York Chuck Schumer.
Si M. Trump choisit d’aller dans le sens des ultra-conservateurs, « les modérés sautent du bateau », a-t-il fait observer sur ABC.
Si la réforme fiscale s’annonce délicate, d’autres sujets devraient être plus consensuels pour la droite américaine, comme le démontage des réglementations environnementales mises en place par le président Obama pour lutter contre le changement climatique.
Scott Pruitt, le M. Environnement de l’administration Trump, a indiqué dimanche que Donald Trump devrait signer au début de la semaine un décret pour supprimer des mesures environnementales de son prédécesseur qui brident, selon lui, le secteur de l’énergie.
Ce décret « pour l’indépendance énergétique » va « s’attaquer aux efforts de l’administration Obama pour tuer des emplois dans tout le pays », a annoncé le chef de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).
Il va permettre en particulier de « ramener des emplois » dans l’industrie du charbon, a-t-il dit.
Et tant pis si ces mesures sapent la capacité des Etats-Unis à respecter l’accord international de Paris sur le climat, a-t-il déclaré. « L’accord de Paris n’est pas contraignant, ce n’était pas un traité en tant que tel. »
Du baume au coeur. Le Stade Français a battu dimanche Toulon (17-11) à domicile pour retrouver le sourire après l’épisode de la fusion avortée avec le Racing 92 et prendre ses distances avec la zone de relégation, à l’issue de la 22e journée.
Le RCT, toujours incapable de s’imposer à l’extérieur depuis la promotion de Mike Ford fin octobre, a au contraire réalisé une mauvaise opération à double titre.
Il a ainsi manqué de se rassurer en vue de son quart de finale de Coupe d’Europe à Clermont dimanche prochain et reste sous la menace de ses poursuivants dans la course à la qualification.
De phase finale, il n’en est plus du tout question pour les Parisiens depuis leur revers à Lyon (33-35) il y a deux semaines, soit juste avant l’annonce du projet de fusion finalement retiré après qu’ils eurent décrété une grève illimitée.
Ils ne pensent qu’à sauver leur place parmi l’élite, une mission d’autant plus importante qu’elle pourrait conditionner l’avenir du club: aucun repreneur ne voudra, en cas de descente, prendre la succession de Thomas Savare, avait affirmé cette semaine le manager Gonzalo Quesada.
Le président parisien, à l’initiative du mariage avec le Racing, a d’ailleurs été sifflé par une partie du public lorsqu’il est apparu en première période sur l’écran, comme à la mi-temps le nom du rival francilien, prononcé par le speaker pour annoncer le derby brûlant du 29 avril.
Avant ce rendez-vous et après un déplacement sur le terrain des Ospreys en quarts de finale du Challenge européen la semaine prochaine, le Stade Français abordera son prochain match de championnat délesté d’un peu de pression puisqu’il a porté à onze points son avance sur le premier relégable, Grenoble. Son match reporté à Castres samedi dernier est en suspens.
Remontée du RCT
Les Parisiens ont en effet fait le travail dimanche dans un stade Jean-Bouin plutôt bien garni (14.000 spectateurs environ) et bruyant pour manifester son soutien à ses joueurs.
Surtout pendant les cinquante premières minutes, où ils ont pu capitaliser sur l’indiscipline varoise (deux cartons jaunes en première période) et compter sur un essai de Waisea (48) pour mener 17 à 3.
Ils ont aussi su faire le dos rond, et même plus, en première période lors de l’exclusion temporaire de Heinke van der Merwe (21), portant leur avance à 9 à 3.
L’essentiel de la seconde période a été plus compliqué, Toulon revenant au score par un essai de Mathieu Bastareaud (59) puis une pénalité de François Trinh-Duc (70, 17-11), aligné pour la première fois à l’ouverture depuis sa fracture à l’avant-bras en novembre.
L’international français a connu du déchet au pied, à l’image de ce RCT, brouillon et privé de plusieurs cadres entrés seulement en jeu (Guirado et Nonu) ou laissés au repos (Halfpenny), qui a gâché sa dernière munition en ne trouvant pas la pénaltouche.
Pour le plus grand soulagement de Jean-Bouin, qui pouvait célébrer avec ses joueurs une victoire particulière.
Prix Nobel de la littérature, musicien aux 125 millions d’albums vendus, Bob Dylan n’a plus rien à prouver. Si l’artiste de 75 ans n’a pas publié de morceaux de sa composition depuis Tempest en 2012, il poursuit sa route. Le 30 mars sortira son triple album intitulé Triplicate. Trente chansons où l’auteur-compositeur originaire du Minnesota revisite des «standards» de la musique américaine. Dans une interview accordée au journaliste Bill Flanagan pour le site bobdylan.com, la légende dévoile comment ce courant musical et son époque l’ont marqué.
Dans ce long entretien, Bob Dylan traverse les époques, raconte quelques bribes de son passé, et révèle surtout sa sensibilité pour le genre qu’il aborde dans Triplicate. «Ces morceaux sont parmi ceux des plus poignants jamais sortis et je voulais leur rendre justice. Aujourd’hui que je les ai vécus et revécus, je les comprends mieux.» On retrouve des reprises d’artistes tels que Frank Sinatra, Chet Baker ou encore Harold Hupfield dans Triplicate.
Des morceaux que Bob Dylan n’aurait pas pu composer, pas par manque de talent mais par pudeur. «Je n’aurais jamais pu écrire Where is The One – une chanson d’amour – mais c’est comme si elle avait été faite pour moi. […] Il faut se mettre à nu, et même après l’avoir fait il faut se demander quel est le but. Quelqu’un d’autre se devait d’écrire ces morceaux pour moi. […] Ces morceaux sont froids et clairvoyants, il y a beaucoup de réalisme en eux et une foi dans la vie ordinaire comme dans les débuts du rock’n’roll.»
Ceux qui ne connaissent pas cette facette de Bob Dylan y découvrent un personnage très attaché aux années 1950. Il raconte sa ferveur à regarder la série I Love Lucy, une sitcom avec une héroïne féministe qui a révolutionné le genre, et qu’il regarde continuellement sur la route.
Un album de puriste
Bob Dylan ne s’est pas facilité la tâche pour produire son album. Alors qu’aujourd’hui le numérique simplifie les techniques de production, l’artiste a préféré la bonne vieille méthode selon laquelle tous les musiciens enregistrent ensemble, dans la même pièce… Quand Bill Flanagan lui demande s’il a eu du mal à enregistrer sa voix au-dessus des cuivres, Dylan lui répond «No Challenge» et avoue que pour jouer un morceau au rythme particulièrement ardu, «seulement une minute» lui a suffi à le maîtriser.
L’auteur de Like a Rolling Stone n’en n’est pas à son coup d’essai pour les reprises de standards. Ses deux albums précédents, Fallen Angels et Shadows in The Night, en étaient déjà constitués. Mais cette fois pour Triplicate, il a souhaité créer une véritable atmosphère, un récit qui s’écoute dans un certain ordre. «Les thèmes étaient décidés à l’avance pour avoir une logique théâtrale. Chaque disque est une introduction au suivant», explique Bob Dylan. Triplicate s’annonce comme un album érudit où l’artiste chante d’un timbre limpide, bien loin de sa voix nasillarde, pour faire honneur au style des années 1950.
Un moment de télévision, dit-on, soit une séquence qui restera dans les annales du PAF. Toute la nuit les twittos se sont déchaînés sur la joute entre François Fillon et Christine Angot, invitée surprise de l’émission politique sur France 2, jeudi 23 mars. L’écrivain et le candidat LR à la présidentielle se sont écharpés. Il fallait s’y attendre. La romancière est incontrôlable, n’hésitant pas à tutoyer François Hollande, qu’elle ne connaît pas, pour l’exhorter à se représenter à la présidentielle. «Je vais vous avouer quelque chose. Le 1er décembre, quand j’ai appris que vous aviez renoncé, je me suis dit: ‘‘très bien, de toute façon t’avais aucune chance de gagner, c’est très bien, libère le terrain ». Pardon de vous tutoyer, mais vous savez c’est comme ça qu’on parle devant sa télévision, on s’énerve, on tutoie, et on insulte même parfois», écrit-elle dans une tribune publiée dans le JDD, le 26 février dernier.
Christine Angot, née Schwarts à Chateauroux, dans l’Indre, il y a 59 ans, a été propulsée sur le devant de la scène littéraire avec son récit L’inceste (Stock) en 1999, mélange de confession sur une liaison homosexuelle et de réminiscence d’une relation incestueuse avec son père, qui a été vendu à près de 50.000 exemplaires. Depuis, cette figure de l’autofiction qui se défend de l’être défraie la chronique avec son parler cru, son écriture impudique, ses névroses et ses interventions médiatiques qui, régulièrement, suscitent la controverse.
Veuve noire et cabrioles
Les émissions télé l’adorent. Ou plutôt adorent-ils qu’on la déteste. Il faut dire qu’elle est souvent détestable. Souvent de très mauvais poil (elle appellerait cela de la franchise) et fracassante avec ses interlocuteurs elle s’est démarquée en quittant le plateau de Laurent Ruquier en 2015 pour ne pas avoir à faire face à Michel Houellebecq. «Soumission est un roman, un simple roman, mais c’est un roman qui salit celui qui le lit. Ce n’est pas un tract mais un graffiti: Merde à celui qui le lira», a affirmé Angot en parlant du dernier livre du prix Goncourt 2010.
Quelques années plus tôt, à «Bouillon de Culture» chez Pivot, elle avait massacré gratuitement Jean-Marie Laclavetine à propos de son très beau roman, Première ligne.
Son ancien amant, Doc Gynéco, a eu la surprise de découvrir par le détail, jusqu’au scabreux, ses ébats avec elle dans un livre, Le Marché des amants, en 2008. Le rappeur star des années 90 n’en a pas pris ombrage. De quinze ans son cadet, Bruno Beausir de son vrai nom s’est exprimé en 2016 sur le sujet, après une longue traversée du désert. «Ce que j’aime chez Christine, c’est son côté araignée, veuve noire… On m’a demandé pourquoi je ne m’étais pas plaint, mais c’est ce que j’aime chez elle. C’est comme ça qu’elle nourrit son art: elle mange ses amants», a déclaré le chanteur à la journaliste Judith Korber, du magazine Next, de Libération.
Quelques années après avoir couché ses cabrioles sur le papier, la romancière vampirise la vie d’autres personnes pour écrire Les Petits, en 2011, où sont mis en scène une certaine Hélène avec ses cinq enfants, Diego, Jérémie, Clara, Maurice, Mary. Christine Angot, elle, n’a qu’une fille, Léonore, âgée de 20 ans au moment où le livre paraît. Elle croque des personnages plus vrais que nature et pour cause: l’Hélène de son livre existe, la romancière s’est insérée dans sa vie. Les gens qui la connaissent sont effarés de la reconnaître. «Quand un Angot nouveau est annoncé, les critiques se demandent qui sera ‘‘la prochaine victime », écrit alors Anne Crignon dans L’Obs. Ceux qui la connaissent se méfient. «La rencontrer, lui parler, c’est prendre le risque de se retrouver dans ses livres», témoigne un autre critique.
Chronique judiciaire
Avec Les Petits, Angot a dépassé les bornes. En 2013, elle comparaît 17e Chambre correctionnelle de Paris à cause de ce roman pour atteinte à l’intimité de la vie privée. La jeune femme du livre a raconté que ce roman avait détruit sa vie et celle de ses enfants. «Je veux que vous compreniez la souffrance que mes enfants et moi avons subie à cause de Christine Angot. À la parution de son livre, j’ai tenté de mettre fin à mes jours. Tout est vrai dans son livre, c’est ma vie. Elle veut ma mort, détruire mes enfants.», explique à l’Express la victime, dont la romancière a déjà croqué la vie et été condamnée pour cela. Car dans Le Marché aux Amants, il n’y avait pas que Doc Gynéco, mais cette femme, déjà, dont l’ex-mari était le compagnon de l’auteur. Sous la menace d’une procédure judiciaire à Nanterre, la romancière avait accepté de dédommager Élise Bidoit à hauteur de 10.000 euros. Cette fois, la romancière est condamnée plus lourdement.
Le 27 mai 2013, la 17e chambre du tribunal de grande instance (spécialisée dans les affaires de presse et d’édition), ordonne à Christine Angot de verser 40.000 euros à Élise Bidoit, qui s’est reconnue dans Les Petites. Une condamnation rare pour les écrivains qui jouissent d’une liberté de création.
En novembre 2015, celle qui a déjà été couronnée du prix France Culture en 2005 et du prix de Flore en 2006 , est récompensée du prix Décembre pour son roman Un amour impossible (Flammarion). Trois mois à peine après sa sortie en librairie, son livre s’est arraché à 85.000 exemplaires. Elle y raconte l’histoire de la rencontre entre sa mère, employée à la Sécurité sociale et son père, traducteur auprès des institutions européennes, à la fin des années 1950 à Châteauroux. Une œuvre à ne pas manquer? Les critiques sont divisés. Elle y raconte à nouveau l’inceste, «sans respirer», comme écrit sur la quatrième de couverture.
Mais à nouveau un an plus tard, elle quitte les colonnes littéraires pour se retrouver au cœur de la chronique judiciaire. Le 2 avril 2016, Angot est mise en examen pour diffamation publique après un article publié dans Libération mettant en cause l’éditeur d’Édouard Louis, Christophe Lucquin. Selon elle, la maison d’édition fondée par ce dernier publierait «des textes à caractère essentiellement pédophiles» . Mais le dossier attend toujours d’être envoyé au tribunal correctionnel. Gageons que cette nouvelle affaire se retrouvera dans son prochain roman.
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