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Première au Sénat: un médecin accusé d’avoir menti devant une commission d’enquête dénoncé à la justice

Le Sénat a saisi la justice pour faux témoignage devant une commission d’enquête parlementaire, une première, en transmettant au parquet le dossier du pneumologue Michel Aubier, accusé d’avoir menti sous serment en niant tout lien avec l’industrie pétrolière alors qu’il était rétribué par le groupe Total.

« Il appartiendra au procureur de la République d’apprécier l’opportunité d’engager des poursuites », a précisé jeudi la présidence du Sénat à l’issue d’une réunion de son Bureau, l’équivalent de son conseil d’administration.

Celui-ci a d’ailleurs souligné que « la prestation de serment devant une commission d’enquête était un acte solennel qui engageait son auteur ».

Le pneumologue risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.

« Je n’ai aucun lien d’intérêt avec les acteurs économiques », avait-il déclaré le 16 avril 2015 devant la commission d’enquête sur le coût de la pollution atmosphérique. Il venait de jurer de « dire toute la vérité, rien que la vérité », en levant la main droite.

Ancien chef de service à l’hôpital Bichat à Paris, il était interrogé sur la façon dont l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris appréhende la question des coûts économiques et financiers de la pollution de l’air, en particulier par la prise en charge des pathologies qui y sont liées.

Mais en mars, M. Aubier a reconnu devant la commission qui s’était réunie exceptionnellement à huis clos, après des révélations de Libération et du Canard enchaîné, qu’il touchait de 50.000 à 60.000 euros par an du groupe pétrolier Total depuis la fin des années 1990.

« Ce mensonge est d’autant plus inadmissible qu’il touche une question de santé publique », s’est indignée la rapporteure de la commission, la sénatrice écologiste Leila Aïchi. « M. Aubier a, lors de sa première audition, minimisé l’impact du diesel sur la santé », lui reproche-t-elle.

A l’issue de ses travaux, la commission présidée par Jean-François Husson (Les Républicains) avait conclu que la pollution de l’air coûterait plus de 100 milliards d’euros par an à la France, en dépenses de santé, absentéisme dans les entreprises ou baisse des rendements agricoles.

– Frédéric Oudéa dans le viseur ? –

Elle avait préconisé 61 mesures pour « une véritable fiscalité écologique » et pour « compléter les normes existantes ». Dans les transports, elle avait proposé notamment l’alignement progressif jusqu’en 2020 de la fiscalité de l’essence et du diesel, et la mise en place d’une taxe sur les émissions d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines.

Le Sénat pourrait saisir la justice pour une autre affaire de faux témoignage. Le président et le rapporteur de la commission d’enquête sur l’évasion fiscale, Philippe Dominati (LR) et Éric Bocquet (PCF), ont saisi le président de la Haute Assemblée Gérard Larcher du cas du responsable de la Société générale, Frédéric Oudéa, dont la sincérité devant cette commission est mise en doute depuis les révélations des Panama Papers.

M. Oudéa sera entendu à nouveau le 11 mai par la commission des Finances. « C’est au vu du résultat de ces auditions que le bureau de mai pourra éventuellement être saisi des suites à donner à cette affaire », a annoncé mardi M. Larcher.

« La Société Générale a fermé ses implantations dans les pays qui figuraient sur la liste grise, mais aussi dans ceux que désignait la liste des États non coopératifs, c’est-à-dire en pratique, pour nous, à Panama », avait déclaré sous serment devant la commission en avril 2012 M. Oudéa.

« A l’évidence, les informations » des Panama Papers « contredisent fondamentalement » ces déclarations, a estimé M. Bocquet. « En réalité, 979 entités offshore ont été créées par la Société Générale via la société panaméenne Mossack Fonseca, dont elle est l’un des principaux clients », a-t-il affirmé.

« J’ai répondu avec la plus totale sincérité à toutes les questions de la commission d’enquête du Sénat d’avril 2012 et je serais heureux d’apporter toutes les explications et informations relatives aux révélations récentes de la presse à l’ensemble des membres de la commission des Finances du Sénat », a déclaré par la suite M. Oudéa à l’issue d’un entretien avec la présidente de la commission des Finances, Michèle André (PS).

28/04/2016 13:18:22 – Paris, 28 avr 2016 (AFP) – © 2016 AFP

François Pinault s’ancre à la Bourse de Commerce de Paris

La rumeur de Venise était la bonne. Et c’est donc bien à la Bourse de Commerce, avec son entrée monumentale qui donne sur la rue du Louvre, que s’ouvrira fin 2018 le nouveau lieu dédié à la Collection Pinault à Paris. Une conférence de presse commune a réuni, mercredi 26 avril à midi à l’Hôtel de Ville, les acteurs de ce nouveau chapitre parisien qui mise sur le renouveau du quartier des Halles: Anne Hidalgo, la Maire de Paris, François Pinault, collectionneur farouche, 79 ans et une fortune estimée à 13, 9 milliards de dollars en 2015 par Forbes, son fils François-Henri Pinault, déjà PDG de Kering et président d’Artémis, soit une mise en orbite nette dans le sillage du père.

La première a obtenu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris- Île de France (CCI) de céder à la ville ce bâtiment des XVIIIe et XIXe siècles, adresse rêvée pile au coeur du «Museum Mile» qui va du Louvre au Centre Pompidou et au Musée d’Orsay, dont plusieurs parties sont classées Monuments Historiques. Un héritage historique prestigieux mais fort coûteux d’entretien et jusque-là d’un usage plus administratif que culturel, comme le soulignait Les Échos dans son édition du 18 avril.

Anne Hidalgo a passé un accord avec François Pinault qui, onze ans après l’échec de son projet pourtant fort avancé de l’ïle Seguin, trouve enfin un lieu permanent de présentation de sa collection à Paris. L’accord «prendra la forme d’une concession du bâtiment d’une durée de 50 ans, soumise à redevance et prévoyant d’importants travaux de restauration à la charge du concessionnaire». Au terme de la concession, l’usage du lieu reviendra à la Ville de Paris. Cet accord sera soumis au Conseil de Paris dès que la Ville aura acquis la propriété du bâtiment.

Réhabilité dans la tradition minimaliste

Le second est un homme têtu. Après avoir essuyé la tempête des riverains et de leurs multiples contentieux, puis remballé son projet de l’île Seguin, François Pinault est parti planter son drapeau breton à Venise où il a fait sa place en un temps record au plus prestigieux de la Sérénissime, soit des deux côtés du Grand Canal. Concédé en mai 2005, le Palazzo Grassi, réhabilité dans la tradition minimaliste par Tadao Ando, a ouvert en avril 2006. Annoncé en 2007, la Pointe de la Douane, en fort mauvais état avec des infiltrations d’eau et des briques poreuses, s’est transformée en espace d’art contemporain aux strictes normes muséales dès 2009. Depuis, Tadao Ando a laissé parler son sens des courbes architecturales dans l’espace plus restreint mais très réussi du Teatrino où se tiennent conférences, performances, projections.

C’est donc encore Tadao Ando (il n’a pas encore vu l’endroit) qui signera l’aménagement intérieur de la rotonde sous coupole, lieu un peu oublié de la rue du Louvre (3500 m2 de surface d’exposition), désormais en pleine opération de revitalisation avec La Canopée et la Poste du Louvre. Monument historique oblige, l’architecte de Kobe, de Naoshima et du SAN Museum en Corée partagera la maîtrise d’oeuvre avec Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques… Mais aussi l’agence NeM – Lucie Niney et Thibault Marca – par souci de «donner une parole et une visibilité aux jeunes talents». La même signature architecturale fera le lien avec les trois lieux préexistants de Venise. Un directeur sera nommé: sans grande surprise, il s’agira de Martin Béthenod, diplomate déjà à l’œuvre à Venise qu’il continuera de faire vivre aux côtés de la plus importante biennale d’art contemporain.

L’ouverture est annoncée pour fin 2018. Opération express donc et un coût estimé, aujourd’hui, autour de 100 millions d’euros.

François Pinault sera, comme à Venise, à la tête de ce musée parisien qui se cherche encore un nom (la «Bourse de Commerce» semble peu propice pour parler de culture, le nom de travail est «Collection Pinault Paris»). Son fils François-Henri Pinault, 53 ans, présidera le conseil d’administration du futur bâtiment culturel. Jean-Jacques Aillagon qui dirigea le Palazzo Grassi avant de prendre la présidence du Château de Versailles, présidera son Conseil d’orientation. Les Save The Date pour le dîner inaugural devraient être des collectors.

Jean-Paul II bientôt héros d’une comédie musicale

La vie d’un pape et d’un saint racontée au rythme de la pop, du rock et du jazz, mais aussi à travers quelques douces ballades: un spectacle musical autour de «Karol» est en cours de préparation en Pologne.

«C’est en admirant à Paris 1789. Les amants de la Bastille qu’impressionné par cette fresque historique superbement mise en musique, j’ai eu l’idée de créer une comédie musicale sur la vie de Karol Wojtyla», a expliqué Michal Kaczmarczyk, l’auteur du scénario et des paroles des chansons.

Digne représentant de la jeune génération marquée par Jean Paul II, Kaczmarczyk, 35 ans, raconte avoir passé quinze heures «avec une seule bouteille d’eau» dans la file d’attente pour s’incliner devant son cercueil, en 2005 à Rome.

Le spectacle de deux heures, dont la première représentation aura lieu début 2017, se veut léger, rappelant de nombreuses anecdotes sur Karol Wojtyla, connu pour son sens de l’humour. La musique, œuvre d’un compositeur auteur de plusieurs tubes polonais, Filip Siejka, rappelle les «années folles» d’après sa naissance en 1920, avant les années pop rock qui l’ont vu monter sur le trône de saint Pierre en 1978.

Adolescent, le futur chef des catholiques apparaît sur scène en T-shirt et culotte courte, à peine sorti de son kayak. Souverain pontife, il répond par un «wouah, wouah» à un prélat italien qui, ne maîtrisant pas bien la langue polonaise, lui demande «Comment va le petit chien?» au lieu de «Comment va le pape?».

Dans le scénario, il y a aussi des moments graves, traduits en ballades. Une chanson, «Quelqu’un m’ordonne de courir», inspirée par un poème de Jean Paul II, évoque ses doutes quant à la lourde mission qu’il sent avoir reçue de Dieu. «J’ai demandé une goutte, j’ai reçu l’Atlantique, j’ai demandé une pierre, j’ai reçu des diamants, chante l’acteur polonais Jacek Kawalec, qui interprète le défunt pape. Je doute toujours, mais quelqu’un m’ordonne de courir, de tendre les muscles (…) de ne pas regarder en arrière».

Le livret s’arrête aussi sur sa relation avec sa mère, morte alors que le petit Karol n’était âgé que de neuf ans, ce qui explique, selon certains biographes, son attachement particulier à la Vierge Marie. Emilia Wojtyla, incarnée par Agata Nizinska, chante une «Conversation avec mon fils», une sorte de feuille de route prophétique pour sa vie entière. Elle lui dit avoir vu en rêve «un palais avec vue sur mille cités, dehors le temps coulait plus lent, c’est toi qui l’avait arrêté».

Une grande star polonaise, Edyta Geppert, chantera plusieurs morceaux de son répertoire qui s’intégreront dans le scénario du spectacle. Quinze acteurs jouent les principaux rôles, mais avec les danseurs, les chanteurs et les figurants, la troupe ne comptera pas loin de cent personnes. Les castings ne sont pas encore terminés: on cherche un Karol de dix ans et un autre de dix ans son aîné.

Cinq cents billets ont d’ores et déjà été réservés pour ce spectacle dont la première aura lieu le 25 février 2017, dans la grande halle Tauron Arena de Cracovie, ont annoncé ses promoteurs. Ils étaient entourés pour l’occasion d’hommes athlétiques habillés en gardes suisses du Vatican et porteurs de hallebardes, mais dont la mission consistait à servir des gâteaux à la crème préférés de l’ancien pape.

Attentats : Salah Abdeslam sera incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis

Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, est arrivé mercredi « à 9 h 5 sur le territoire national. Il sera incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il sera présenté dans la journée aux magistrats instructeurs en vue de sa mise en examen », a indiqué mercredi matin le communiqué du procureur de la République de Paris. Le parquet va requérir son placement en détention provisoire.

Le parquet fédéral belge annonçait quelques minutes auparavant la remise de Salah Abdeslam à la France. « Dans le cadre du dossier relatif aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam a été remis ce matin aux autorités françaises (en exécution du mandat d’arrêt européen délivré à son encontre le 19 mars 2016 par la France) », a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué. Abdeslam a été transféré par voie aérienne sous escorte du GIGN, unité d’élite de la gendarmerie française, ont précisé des sources proches du dossier.

Le conducteur des kamikazes du Stade de France

Âgé de 26 ans, né à Bruxelles mais de nationalité française, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos parisiens, avait été arrêté le 18 mars à Bruxelles après plus de quatre mois de cavale. Les autorités françaises avaient délivré un mandat d’arrêt européen le 19 mars pour qu’il soit transféré en France.

Il est soupçonné d’avoir joué au moins un rôle-clé dans les préparatifs des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés le 13 novembre. C’est lui qui a loué deux des trois véhicules utilisés au soir des attaques, dont la Polo noire retrouvée devant le Bataclan, et une planque à Alfortville (Val-de-Marne), d’où sont partis certains des tueurs le 13 novembre. Il a conduit en voiture les trois kamikazes qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France, pendant que des dizaines de milliers de personnes, dont François Hollande, assistaient à une rencontre de football entre la France et l’Allemagne.

Il aurait « fait machine arrière »

Lors de son premier interrogatoire en Belgique, il avait affirmé avoir fait machine arrière, alors qu’il aurait été missionné pour se faire sauter lui aussi au Stade de France. Contrôlé ou repéré avec des protagonistes dans différents pays européens dans les mois ayant précédé les attaques, il est également soupçonné d’avoir joué un rôle dans la constitution des commandos.

Représenté jusqu’à présent par l’avocat belge Sven Mary, il sera défendu en France par le ténor du barreau lillois Frank Berton, célèbre notamment pour avoir défendu des accusés d’Outreau ou Florence Cassez, avait révélé mardi soir La Voix du Nord. « Il est soucieux de s’expliquer, presque impatient de partir à Paris », avait confié l’avocat au site internet du quotidien régional, en indiquant l’avoir trouvé « très abattu » lors de son seul entretien avec lui.

LIRE aussi – Attentats de Paris : Frank Berton nouvel avocat de Salah Abdeslam

Berlin se décide enfin à subventionner à l’achat de voitures électriques

Le gouvernement allemand a annoncé mercredi qu’il allait subventionner l’achat de voitures électriques à partir du mois prochain, accédant ainsi à une requête de longue date des constructeurs automobiles allemands.

L’Etat met à disposition une enveloppe de 600 millions d’euros et les constructeurs allemands le même montant, a annoncé le ministre des Finances Wolfgang Schäuble à Berlin.

Chaque achat d’une voiture 100% électrique sera subventionné à hauteur de 4.000 euros – 2.000 d’argent public et 2.000 venant du constructeur. La prime sera de 3.000 euros seulement pour les hybrides rechargeables (« plug-in »), d’après le même principe 50/50.

La prime sera versée sur la base du « premier arrivé, premier servi », jusqu’à épuisement de l’enveloppe du ministère, a précise M. Schäuble.

Berlin professe depuis longtemps son soutien à l’électrique, et a comme objectif de voir circuler un million de voitures électriques sur les routes allemandes à l’horizon 2020, mais a répugné jusqu’à maintenant à financer directement l’achat de voitures.

A fin 2015, quelque 50.000 voitures électriques étaient immatriculées dans le pays (sur un total de 45 millions), et leur part dans les nouvelles immatriculations de l’année était de 0,7%, des chiffres qui rendent totalement illusoire d’atteindre l’objectif de un million sous quatre ans.

Avec les mesures annoncées mercredi, « nous allons donner une véritable impulsion, qui va faire avancer la technologie et aussi baisser les prix », a déclaré le ministre de l’Economie Sigmar Gabriel. Il espère que la barre des 500.000 voitures électriques sera rapidement franchie en Allemagne.

La discussion autour d’une prime à l’achat, une méthode qui a porté ses fruits dans plusieurs autres pays européens dont la Norvège et les Pays-Bas, a duré plusieurs années, mais M. Schäuble, qui tient bien serrés les cordons de la bourse, s’est longtemps opposé à un tel mécanisme.

Un peu assoupi l’an dernier, le débat est revenu sur le tapis après l’éclatement du scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen, avec une multiplication des appels à soutenir une mobilité véritablement propre.

Les constructeurs allemands ont pris un peu tard le virage de l’électrique mais s’y sont maintenant mis, avec une trentaine de modèles, voitures hybrides comprises. Ils ont multiplié les appels du pied ces derniers mois au gouvernement pour l’instauration d’une prime à l’achat, seul moyen selon eux de donner à leur marché domestique l’impulsion nécessaire.

Les constructeurs étrangers, français par exemple, pourront aussi bénéficier des largesses du gouvernement s’ils acceptent de financer la moitié de la prime.

Le gouvernement a également promis 300 millions d’investissements d’ici 2020 dans des bornes de rechargement, et 100 millions d’euros pour l’achat de véhicules électriques pour le parc automobile public. En tout, son coup de pouce au secteur va coûter un milliard au contribuable allemand.

mtr/esp/pb

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27/04/2016 12:03:10 – Berlin, 27 avr 2016 (AFP) – © 2016 AFP

L’Idéal, la suite déjantée de 99 francs de Frédéric Beigbeder

Frédéric Beigbeder est l’apôtre d’un cynisme rieur. Et quel meilleur disciple que Gaspard Proust pour redonner vie au truculent Octave Parango, l’anti-héros cocaïnomane du roman 99 francs, incarné une première fois en 2007 par Jean Dujardin.

Après L’Amour dure trois ans, sorti en 2011, l’écrivain français va diriger pour la deuxième fois l’humoriste de Salut les Terriens dans L’idéal, une adaptation de Au secours pardon. Poitrines ostensiblement dévoilées, défilé de nymphes en bikini, massage langoureux…le premier trailer en dit déjà beaucoup sur ce qui attend le spectateur le 15 juin prochain.

Excentricité et tentations

«Je m’appelle Octave Parango et j’ai arrêté la publicité depuis que j’ai trouvé un métier bien plus amusant, scout (un dénicheur de top modèle)», introduit Octave Parango, désormais campé par Gaspard Proust. Son métier? Appointé par l’entreprise de cosmétique Idéal, il doit recruter le mannequin qui deviendra la nouvelle égérie de la marque. Ses critères de sélection feront sourire n’importe quel directeur des ressources humaines ayant un tant soit peu d’éthique: «Je dois trouver une fille sublime et mineure (…) qui quand on lui parle de 39-45 doit penser taille de chaussures.»

Flanquée d’une directrice visuelle despotique et névrosée, interprétée par Audrey Fleurot (Intouchables, Sous les jupes des filles), Octave s’envole alors pour la Russie et se voit confronté à diverses péripéties…et tentations. Les deux acolytes, excentriques au possible, donneront la réplique à l’imprévisible Jonathan Lambert, travesti en femme pour l’occasion.

L’idéal doit sortir dans les salles obscures le 15 juin prochain.

Le clan des Siciliens : décryptage d’une photo mythique

C’est une photo inédite: Paris Match ne l’a jamais publiée. Le magazine va pourtant la proposer aux enchères le 3 mai chez Cornette de Saint Cyr, à Paris, parmi 145 tirages uniques de son fond (tous estimés entre 1.500 et 2.500 euros). Une première depuis la création du titre en 1949. L’exposition publique démarre le 27 avril.

Ce cliché est phénoménal: il montre trois monstres sacrés du cinéma français Alain Delon-Lino Ventura-Jean Gabin, et le réalisateur Henri Verneuil, dans une posture et avec une présence extraordinaires, durant le tournage du film Le Clan des Siciliens, en mai 1969. Ils nous regardent.

C’est l’auteur du cliché, Claude Azoulay, qui les a installés ainsi et leur demande de fixer son objectif. Les stars sont devant. Les autres acteurs à la file, Irina Demick assise derrière Alain Delon, aux côtés de Sydney Chaplin, juste devant Marc Porel. Et aussi le directeur de la photographie Henri Decaë aux larges moustaches, ou encore le producteur exécutif Jacques-Eric Strauss, grâce à qui Le Clan des Siciliens a été adapté du roman d’Auguste Le Breton.

«Elle a été publiée pour la première fois à la galerie Anne et Just Jaeckin à Paris, l’année dernière, à l’occasion de l’exposition d’un collectionneur. Puis en très grand format à l’aéroport de Roissy. Mais à l’époque où je l’ai faite, il devait y avoir une actualité beaucoup plus importante pour Paris Match et la photo n’est pas passée. La non-parution, c’est l’angoisse de tout photographe!», raconte son auteur. Claude Azoulay plonge dans ses souvenirs: «On était dans des studios de Saint-Maurice, dans le Val de Marne, près de Paris. C’était très agréable, avec un jardin où on pouvait se détendre et un restaurant très sympathique. Le décor de l’avion avait été construit pour une scène du film. Et j’ai eu l’idée de mettre toute l’équipe technique avec les acteurs. J’ai bloqué tout le monde pendant dix minutes. Cela coûte très cher d’interrompre un tournage!».

Le photographe reprend son souffle. En 1969, il est âgé de 34 ans, un an de plus qu’Alain Delon, et travaille depuis quatorze ans déjà pour «Match». Il a couvert la guerre d’Algérie et celles des six jours. Il a braqué son objectif sur nombre de vedettes du septième art, notamment américaines de la 20th Century Fox. En revoyant Delon, Gabin, Ventura, Azoulay se souvient: «Ce sont des gens que j’ai beaucoup côtoyés, avec lesquels j’avais des rapports amicaux. Ils étaient en costumes, incarnaient des rôles dramatiques. Cela m’émeut de revoir ces visages, ces monstres sacrés qui ont disparu, sauf Delon. Le regard: c’est un des aspects du cinéma. Et là, le regard est bon! Ils sont dans l’objectif. Ils nous parlent. Ventura est là, puissant, vous pénètre. Delon est émouvant de charme et de sérieux. Gabin avec ses lunettes paraît encore plus sérieux. Et Verneuil a son regard de réalisateur qui embrasse tout. Il avait un très grand œil. Il voyait tout!».

Lui aussi est un œil, pour qui une «bonne photo», est «une photo irremplaçable par l’émotion qu’elle transmet». Claude Azoulay sait grâce au magazine qu’il a quitté en 1996 de vendre des retirages uniques de son fond aux enchères: «La plus grande angoisse d’un photographe, c’est la non parution. Alors c’est un bienfait pour la photographie en soi. Paris Match a fait école dans le photojournalisme. Et s’illustre maintenant dans la photo d’exposition.»

Turquie: la police disperse une manifestation prolaïcité devant le parlement

Des policiers turcs dispersent une manifestationde partisans de la laïcité devant le parlement à Ankara, le 26 avril 2016
Des policiers turcs dispersent une manifestationde partisans de la laïcité devant le parlement à Ankara, le 26 avril 2016

La police a dispersé par la force mardi une manifestation de partisans de la laïcité devant le parlement turc, au lendemain d’une sortie controversée de son président qui s’est déclaré contre l’inclusion dans une nouvelle Constitution de ce principe fondateur de la Turquie moderne.

« La Turquie est laïque et le restera », ont scandé une centaine de manifestants réunis devant l’une des entrées de l’Assemblée nationale à Ankara avant que la police antiémeutes n’intervienne à coups de gaz lacrymogène, selon un photographe de l’AFP sur place.

La police a procédé à plusieurs interpellations.

D’autre manifestations étaient prévues mardi dans d’autres villes de Turquie pour protester contre Ismail Kahraman, membre du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur au pouvoir) du président Recep Tayyip Erdogan.

« En tant que pays musulman, pourquoi devrions-nous être dans une situation où nous sommes en retrait de la religion ? Nous sommes un pays musulman (…) Avant toute autre chose, la laïcité ne doit pas figurer dans la nouvelle Constitution », a dit M. Kahraman.

Des policiers turcs interpellent un manifestant, partisan de la laïcité devant le parlement à Ankara, le 26 avril 2016 © ADEM ALTAN AFPDes policiers turcs interpellent un manifestant, partisan de la laïcité devant le parlement à Ankara, le 26 avril 2016 © ADEM ALTAN AFP
Des policiers turcs interpellent un manifestant, partisan de la laïcité devant le parlement à Ankara, le 26 avril 2016 © ADEM ALTAN AFP

Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l’AKP est accusé par ses détracteurs de vouloir islamiser la société turque. Cette formation a libéralisé le port du voile islamique autrefois strictement interdit dans la fonction publique et les universités.

La déclaration de M. Kahraman a provoqué une levée de boucliers des partis d’opposition, d’habitude à couteaux tirés, qui ont appelé à sa démission.

« La laïcité est la garantie de la liberté de culte », a lancé le chef de file de l’opposition laïque au Parlement, Kemal Kiliçdaroglu, lors d’un discours devant ses députés du CHP (parti républicain du peuple), accusant le régime islamo-conservateur de vouloir « détruire la République ».

Selon lui, il est hors de question de renoncer à la laïcité « tant que le CHP existe au Parlement ».

L’AKP « a montré son vrai visage », a assuré pour sa part Figen Yuksekdag, coprésidente du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde).

L’AKP a néanmoins pris ses distances avec les propos de M. Kahraman, indiquant par la voix d’un de ses dirigeants, Mustafa Sentop, que le président du Parlement « n’a pas parlé au nom » du parti.

Cité par l’agence de presse Dogan, l’intéressé a lui aussi déclaré mardi qu’il n’avait fait qu' »exprimer (ses) opinions personnelles ».

Depuis la reconduction de l’AKP au pouvoir, en novembre dernier, l’une des priorités du gouvernement est de doter la Turquie d’une nouvelle loi fondamentale pour remplacer celle héritée de la junte militaire après le putsch de 1980.

26/04/2016 17:33:21 – Ankara (AFP) – © 2016 AFP

EXCLUSIF. La Fnac prend le contrôle de Darty

La bataille entre la Fnac et Conforama pour acquérir Darty s’achève sur la victoire du distributeur français. Selon nos informations, l’enseigne culturelle est assurée de détenir au moins 50,5 % des actions de l’enseigne d’électroménager. Conforama et son actionnaire sud-africain Steinhoff ont perdu la gigantesque partie de poker que se livraient les deux groupes depuis plusieurs mois. Le prix le plus élevé payé pour acquérir ces actions s’élève à 170 pence, valorisant ainsi Darty à 1,16 milliard d’euros, contre 1,09 milliard pour l’OPA de Conforama. Reste à savoir ce que Conforama fera des actions qu’elle a déjà acquise et qui représente un peu plus de 20 % du capital de Darty…

Rapprochés, la Fnac (111 magasins en France et 73 à l’étranger) et Darty (222 magasins en France et 178 à l’étranger) créent un nouveau géant regroupant 27 100 collaborateurs et pesant 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Artemis, la holding de la famille Pinault (propriétaire du Point), restera premier actionnaire de cet ensemble. Vivendi a acquis il y a 10 jours une participation de 15 % dans la Fnac et devrait demeurer le deuxième actionnaire du nouvel ensemble.

Un géant de la vente en ligne

Un succès personnel pour Alexandre Bompard, PDG de la Fnac passé par Canal+ et Europe1, qui va ainsi diriger une multinationale de la distribution présente dans une quinzaine de pays et détenant des positions de leader en France, en Allemagne et en Europe du Sud. En grande difficulté il y a six ans, la Fnac est métamorphosée, rentable et recentrée sur le numérique et la vente de produits à haute valeur ajoutée. Avec Darty, elle met la main sur une marque qui réalise 17 % de son activité en ligne notamment grâce à sa filiale Mistergooddeal. Avec 10,7 millions de visiteurs uniques selon Médiamétrie, Darty et la Fnac devraient devenir le deuxième e-commerçant de France, derrière Amazon et ses 16,3 millions de visiteurs mais devant Cdiscout, eBay ou Voyages-sncf.

Cette acquisition parachève la mue de l’enseigne fondée en 1954 par André Essel et Max Théret. Alors que livres, disques et produits techniques voient leurs ventes chuter en boutiques physiques, la Fnac a revu sa stratégie en 2013 et a inventé un modèle qui lui permet de profiter du dynamisme de Fnac.com et de vendre des produits électroménagers, de la micro-informatique, de la téléphonie et des voyages.

Beyoncé, lectrice du Figaro dans Lemonade

Le Figaro compte Beyoncé parmi ses fans, et inversement. Surprise à la découverte de son nouveau film-album Lemonade, diffusé en avant-première sur la chaîne américaine HBO samedi 23 avril: on y découvre vers la quarantième minute Beyoncé en train de parcourir les pages de votre quotidien.

Des images qui illustrent sa ballade Sandcastles, sobrement interprétée au piano, avec effets de voix de la diva, qui choisit ici de ralentir le rythme pour adresser cette chanson à son compagnon. Dans Lemonade, Beyoncé raconte en effet ses déboires amoureux, s’épanche, laisse jaillir sa colère, évoque la jalousie et les tromperies qui se sont immiscées dans son couple. Mais tout finit pour le mieux. Le Figaro n’y est sans doute pas pour rien.

Le Figaro, la solution à tous vos problèmes de couple

Le bonheur est dans Le Figaro.

Le bonheur est dans Le Figaro.

Assise sur le sol face à son clavier, un casque sur les oreilles, Beyoncé entame Sandcastle et chante sans détour: «Nous avons construit des châteaux de sable qui ont été emportés / Je t’ai fait pleurer quand je suis partie / Bien que j’avais promis que je ne pouvais rester / Toute promesse ne fonctionne pas comme ça». Des paroles entrecoupées de retour en arrière dans lesquels on aperçoit l’intimité du couple Beyoncé/Jay Z.

Et lire Le Figaro semblerait faire partie de leurs souvenirs heureux. Beyoncé se remémore un instant de complicité avec Jay Z à ses côtés, le journal dans ses mains. Elle rit, il la chatouille, elle lui embrasse la main… Faites comme Beyoncé, Le Figaro est la solution à tous vos problèmes de couple.

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