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1,57m, 39 albums, 1 Oscar…Prince en chiffres

Musicien de génie, bête de scène, Prince, mort jeudi à l’âge de 57 ans, a marqué des générations de fans avec des tubes comme Purple Rain, Girls & Boys ou Kiss. Mesurant moins d’1,60 mètres, mais doté d’un immense charisme, le rival de Michael Jackson jouait l’ultra-sexualité dans ses paroles et son apparence. Retour en cinq chiffres sur la carrière de cette icône musicale.

● 1 mètre 57, mais une présence impressionnante

Mesurer moins d’1 mètre 60 et s’imposer comme une bête de scène aux yeux du monde, c’est possible. Prince l’a prouvé. Déjà enfant, il avait une taille inférieure à la moyenne. Dans la cour de l’école de Minneapolis, les moqueries de ses camarades fusent. Plus tard, en 2009, le chanteur confiera avoir souffert de ce harcèlement, lors d’une interview à la chaîne PBS. «Très tôt dans ma carrière, j’ai essayé de compenser en étant aussi voyant et bruyant que possible». Pari tenu. L’audace de ses paroles, l’ultra sexualité de son jeu de scène et l’extravagance de ses tenues aux couleurs tapageuses donnaient au chanteur une présence phénoménale. Perché sur ses 12 cm de talons, le Prince restera un géant de la pop. «J’ai toujours dit que c’était le Bowie de petite taille, mais aussi grand par le talent», a confié à Libération le chanteur Rachid Taha.

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● 7 ans, l’âge de la première composition

John L. Nelson, plâtrier de métier, rêvait pour son fils de la carrière musicale qu’il n’avait jamais pu avoir lui-même. C’est pour cette raison qu’il lui a choisi ce prénom chargé de promesses. Le petit Prince ne déçoit pas ses attentes. À moins de dix ans, il a déjà l’oreille musicale. Ce talent précoce se confirme rapidement. Le jeune garçon qui joue de nombreux instruments passe son adolescence dans les studios de répétition. À 15 ans, il forme son premier groupe et sort son premier album à 20 ans.

● 39 albums en 37 ans de carrière

Son premier disque, réalisé en 1978, s’intitule For You. En 1982, 1999 l’impose sur la scène américaine. Deux ans plus tard I Wanna Be Your Lover lui donne un nom. Cinq ans plus tard, Purple Rain le consacre dans le reste du monde. Les albums s’enchaînent à un rythme délirant jusqu’à la sortie de son dernier disque HITnRUN, en décembre 2015. Particulièrement prolifique, Prince s’illustre par une moyenne impressionnante de plus d’un album par an. À titre de comparaison, Michael Jackson a réalisé moins de 15 albums solo.

● Le cap des 100 millions d’albums vendus presque franchi

Prince a presque atteint la barre des 100 millions d’albums vendus. D’après les statistiques détaillées du site chartsinfrance, le nombre exact serait de 94.400.000, soit à peine moins que les 95.700.000 de David Bowie. Malgré l’étendue de sa communauté de fans, Prince n’est pas connu pour être un énorme vendeur. Trois fois moins que le groupe irlandais U-2 et deux fois moins que le «roi de la pop» Michael Jackson.

● 30 nominations aux Grammy Awards

En 38 ans de carrière, l’artiste a été souvent récompensé. Il remporte 7 Grammy Awards. Son premier grand succès mondial, Purple Rain, lui vaut deux premiers trophéesen 1985: meilleure musique de film et meilleure performance rock. Il reçoit, par ailleurs l’Oscar de la meilleure chanson pour le film Purple Rain.

Avec agence AFP.

Attentats de Bruxelles : Mohamed Abrini aurait voulu déclencher sa bombe

Que voulait vraiment faire Mohamed Abrini le 22 mars dernier à l’aéroport de Zaventem en Belgique ? Si le troisième terroriste, qui a reconnu être « l’homme au chapeau », a assuré aux policiers belges qu’il avait renoncé à s’être fait exploser, La Dernière Heure affirme ce vendredi sur son site internet que Mohamed Abrini a, en fait, été contraint de quitter l’aéroport sans activer ses explosifs. Le journal belge, qui évoque les images des caméras de surveillance du hall des départs, révèle que l’explosion de la première bombe, suivie d’un mouvement de foule, a obligé Mohamed Abrini à abandonner son projet kamikaze.

Les images montrent l’arrivée à l’aéroport bruxellois de Ibrahim El Bakraoui, de Najim Laachraoui, identifié depuis comme geôlier par d’anciens otages français en Syrie, et de Mohamed Abrini, ami d’enfance de Salah Abdeslam, qui, contrairement à ses deux acolytes, a le visage masqué par un chapeau. Les trois hommes poussent un chariot avec un sac, avant de jeter un oeil au tableau des départs et de se diriger vers les guichets d’enregistrement pour Israël, la Russie et les États-Unis. Le journal précise qu’« on voit même un des terroristes se précipiter pour arriver à temps dans la file d’enregistrement à destination d’Israël ».

Le parquet fédéral ne « confirme pas »

Un des complices de Mohamed Abrini se fait alors exploser, poursuit La Dernière Heure, ajoutant que cette première détonation projette à plusieurs mètres de son chariot « l’homme au chapeau », qui devait à son tour activer sa bombe. S’ensuit un mouvement de panique qui l’empêche de récupérer son chariot, et le pousse donc « par défaut », assure le quotidien, à se diriger vers la sortie de l’aéroport.

Les informations du journal belge n’ont pas été confirmées par le parquet fédéral qui a par ailleurs indiqué vendredi ne pas « donner de détails sur des enquêtes en cours », d’après Le Soir.

Arrêté le 8 avril à Bruxelles, Mohamed Abrini est inculpé d’assassinats terroristes et de participation aux activités d’un groupe terroriste dans le cadre des attentats de Bruxelles mais aussi de Paris, le Belgo-Marocain de 31 ans ayant été filmé en compagnie de Salah Abdeslam deux jours avant les attentats du 13 novembre dans une voiture utilisée pour convoyer des membres des commandos des attaques.

Enquête ouverte sur les escrocs qui se faisaient passer pour Le Drian

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur des tentatives d’arnaque par téléphone commises par des escrocs qui se sont fait passer pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Les escrocs, qui ont notamment agi en 2015, ont contacté plusieurs présidences d’États africains, des ambassades en France et à l’étranger, des entreprises françaises, fondations ou associations humanitaires, a expliqué la source judiciaire.

Se faisant passer pour le ministre ou ses proches collaborateurs, ils ont échafaudé des scénarios de prises d’otage d’agents secrets et ont demandé de l’aide pour le paiement de rançons de plusieurs millions d’euros à la place de la France, dont la ligne officielle est de ne pas verser d’argent. Ce genre d’escroquerie, dite aux « faux ordres de virement » (Fovi) ou « fraude au président », est un classique où les malfaiteurs se font généralement passer pour le patron d’une entreprise pour se faire transférer de grosses sommes d’argent par des collaborateurs.

La police soupçonne des escrocs israéliens

Cette fois-ci, l’arnaque a toujours échoué, sauf à deux reprises où des virements totalisant la somme de 22 millions d’euros ont été effectués, mais les fonds ont dans leur grande majorité pu être bloqués et récupérés, a indiqué une source proche du dossier. En juillet 2015, les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères avaient signalé les faits au parquet de Paris, qui avait confié une enquête préliminaire à l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), spécialisé dans ce type d’arnaque.

Désormais, les investigations seront menées par des juges d’instruction, toujours avec l’aide de l’OCRGDF. Le parquet a ouvert mercredi une information judiciaire pour escroqueries et tentatives d’escroquerie en bande organisée, blanchiment d’escroquerie en bande organisée et usurpation d’identité et de qualité, a indiqué la source judiciaire.

Cette escroquerie est bien connue par la police française, qui soupçonne des escrocs israéliens ou franco-israéliens installés en Israël d’être parvenus au cours des dernières années, notamment en mystifiant des chefs d’entreprise ou des services comptables de grosses sociétés, à se faire remettre de très fortes sommes. La manipulation est presque toujours basée sur des scénarios où interviennent des services secrets, ce qui permet à l’escroc de demander à sa cible de garder le plus grand secret et de virer rapidement l’argent sur des comptes numérotés dans des paradis fiscaux.

Prince : ses titres incontournables

Prince est mort, vive le Prince. Le chanteur américain, de son vrai nom Roger Nelson, l’un des plus grands musiciens de l’Histoire, est mort à l’âge de 57 ans, a confirmé jeudi son agent. Il avait été hospitalisé d’urgence vendredi pour une grippe, selon plusieurs médias. Si des titres comme Purple Rain ou Kiss sont devenus des hymnes pour une soirée réussie, la carrière du «Kid de Minneapolis» est une mine d’or pour tout amateur de musique un tant soit peu avisé. Difficile, donc, de réduire une carrière débutée en 1973 en quelques titres. Voici, pourtant, quelques tubes pour danser en hommage de l’artiste, avec un grand A.

● I Wanna Be Your Lover

Le grand méchant funk est déjà à son apogée. Il s’agit d’un des premiers grands succès de Prince, paru sur le second album du «Kid», Prince, en 1979.

● Controversy

Ce titre est issu du 4ème album éponyme de Prince, sorti en 1981. Le chanteur n’hésite pas à rentrer dans le débat public, alors emmené par le président Reagan, où la Guerre froide est l’un des sujets majeurs.

● 1999

«Alors ce soir, je vais faire la fête comme si nous étions en 1999»: bien avant le bug de l’An 2000, Prince avait crié au monde, en 1982, son envie de faire la fête comme si demain était le dernier jour. Et, depuis, ce tube résonne dans toute bonne soirée.

● Purple Rain

Plus qu’une chanson, c’est sans doute LE titre de Prince capable de mettre d’accord fan et novice. Cette ballade, vendue à plus de vingt millions d’exemplaires, est un des titres phares du film éponyme sorti en 1984. Il obtiendra d’ailleurs un Oscar pour cette chanson.

● Nothing Compares 2 U

Si la chanson est devenue un titre majeur de la chanteur Sinead O’Connor, elle a pourtant été écrite par Prince, en 1985. Totalement passée inaperçue alors, l’artiste irlandaise la réorchestre en 1990 et la propulse à travers les médias du monde entier. Un poil jaloux,Prince commença à la chanter en concert. Elle est par ailleurs considérée comme l’une des «meilleures» chansons de rupture.

● Kiss

«Je veux juste un peu plus de temps avec toi… et t’embrasser»: si toute la puissance érotique de Prince pouvait tenir en une phrase, ce serait forcément dans le refrain de Kiss. Nous sommes en 1986. Le clip où le «Love Symbol» – androgyne au possible – dévoile ses talents de danseur à moitié nu est resté dans les mémoires.

Batdance

Si Bruce Wayne devait danser, c’est forcément sur du Prince. C’est chose faite en 1989 avec la «Batdance». Ne rions pas: cet album, qui est la bande originale du film Batman de Tim Burton en 1989, s’est vendu à 4,3 millions d’exemplaires.

Prince, le «Kid de Minneapolis», s’est éteint à l’âge de 57 ans

Le chanteur américain Prince, l’un des plus grands musiciens pop de sa génération, est décédé jeudi 21 avril à l’âge de 57 ans, a annoncé le site TMZ.

Le shérif du comté où réside Prince a tweeté qu’une «enquête était ouverte pour un décès à Paisley Park», la résidence de Prince, mais sans donner d’identité.

L’interprète de Purple Rain, atteint d’une grippe depuis plusieurs semaines, avait été contraint d’annuler deux concerts au début du mois d’avril. Le 16 avril, son jet privé qui ramenait le «Kid de Minneapolis» chez lui avait dû atterrir d’urgence parce qu’il s’était évanoui à l’issue d’un concert. Le chanteur, légende de la pop, qui a vendu plus de 175 millions d’albums, avait en effet insisté pour se produire à Atlanta.

Par la suite, il avait été pris en charge à l’hôpital de Moline dans l’Illinois, où il avait reçu plusieurs soins. Trois heures plus tard, il réembarquait à bord de son avion pour finir le trajet et rentrer chez lui, comme l’avait indiqué un porte-parole du chanteur au site TMZ.

Le «Kid» avait sorti en septembre un nouvel album intitulé HITnRUN Phase One, disponible uniquement en ligne via le service de streaming Tidal et accessible via abonnement. La suite, HITnRUN Phase Two, est quant à elle parue en décembre.

Le chanteur comptait prochainement publier son tout premier livre. Une autobiographie, dont le titre n’était pas encore révélee devait être publiée fin 2017 chez l’éditeur Spiegel and Grau.

Rival de Michael Jackson

Le musicien, né sous le nom de Prince Nelson, vivait toujours en périphérie de Minneapolis. Dans les années 1990, Prince avait changé son nom pour un imprononçable «Love symbol».

Plus connu comme guitariste, chanteur et danseur, Prince a récemment organisé des concerts dans ses studios de Paisley Park, dans le Minnesota (Etats-Unis), et en Australie, durant lesquels il a joué du piano en solo, déclarant qu’il voulait se confronter à un nouveau défi artistique.

Le «kid de Minneapolis» a été l’un des plus grand musiciens des années 1980 et 1990, avec des tubes comme Purple Rain, Cream, Girls & Boys, Kiss, qui ont fait danser le monde entier, mêlant riffs de guitare et rythmes funk.

Mesurant moins d’1,60 m mais avec une personnalité surdimensionnée, celui qui était parfois présenté comme un rival de Michael Jackson était une véritable bête de scène, au style dandy et jouant sur l’androgynie sexuelle.

Brésil: les ennemis de Rousseff, un moindre mal pour les pro-destitution

Renan Calheiros et Michel Temer le 2 mars 2016 à Brasilia
Renan Calheiros et Michel Temer le 2 mars 2016 à Brasilia

Les Brésiliens qui réclament la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff voient ses ennemis politiques, pourtant éclaboussés par des affaires de corruption, comme un moindre mal, à l’instar d’Eduardo Cunha, qualifié de « méchant préféré » en référence au film « Les Minions ».

Dans la rue, aucun des dirigeants qui ont juré la perte de « Dilma » ne soulève un réel enthousiasme.

Du vice-président Michel Temer au président de la chambre des députés Eduardo Cunha en passant par le président du Sénat Renan Calheiros, respectivement premier, deuxième et troisième dans l’ordre de succession présidentiel, tous font partie, selon eux, d’une génération d’hommes politiques corrompus qui doit être expurgée.

Le président du Sénat Renan Calheiros, le 19 avril 2016 à Brasilia © EVARISTO SA AFPLe président du Sénat Renan Calheiros, le 19 avril 2016 à Brasilia © EVARISTO SA AFP
Le président du Sénat Renan Calheiros, le 19 avril 2016 à Brasilia © EVARISTO SA AFP

Plus de 58% des 513 députés font l’objet d’une enquête ou ont été accusés de corruption, voire de meurtre ou de viol, selon Transparence Brésil. Et 60% des sénateurs ont des démêlés avec la justice, d’après cette ONG.

Néanmoins, parmi les partisans de « l’impeachment » ou destitution, réunis dans un camping à Brasilia, ce casting politique est un moindre mal, comparé à l’impopulaire présidente de gauche, son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) et le Parti des Travailleurs (PT), également synonyme de corruption pour eux.

Temer, Cunha ou Calheiros, « ce n’est pas la meilleure option. Mais aujourd’hui, n’importe quoi est mieux que le PT », affirme Lidice Teixeira do Nascimento, 43 ans, propriétaire d’une boutique de vêtements à Sao Paulo.

– ‘Voleur de poules’ –

Le président de la Chambre basse Eduardo Cunha lors du vote des députés le 17 avril 2016 à Brasilia © EVARISTO SA AFPLe président de la Chambre basse Eduardo Cunha lors du vote des députés le 17 avril 2016 à Brasilia © EVARISTO SA AFP
Le président de la Chambre basse Eduardo Cunha lors du vote des députés le 17 avril 2016 à Brasilia © EVARISTO SA AFP

Elle fait partie de ceux qui ont campé le week-end dernier sur l’Esplanade des ministères, célèbre pour les bâtiments d’Oscar Niemeyer. Avec plus de 50.000 personnes, elle a suivi le vote des députés ouvrant la voie à la destitution sur des écrans géants.

Mme Teixeira sait bien que Eduardo Cunha est l’un des nombreux hommes politiques impliqués dans le vaste scandale de corruption Petrobras, du nom de la compagnie publique pétrolière.

Mais comme beaucoup au Brésil, elle l’appelle « mon méchant préféré », à l’instar du film d’animation « Les Minions », où ces créatures jaunes n’ont qu’un seul but: servir un maître le plus méchant possible. « Il a donné le coup d’envoi à l’impeachment », explique cette femme à propos du président de l’Assemblée.

Michel Temer le 11 avril 2016 à Brasilia © ANDRESSA ANHOLETE AFP/ArchivesMichel Temer le 11 avril 2016 à Brasilia © ANDRESSA ANHOLETE AFP/Archives
Michel Temer le 11 avril 2016 à Brasilia © ANDRESSA ANHOLETE AFP/Archives

Basilio, technicienne en salle d’opération de 51 ans, donne le même surnom à M. Cunha, car comparé aux délits d’autres élus, il passe pour un « voleur de poules ».

Selon un récent sondage du quotidien Folha de Sao Paulo, parmi ceux qui souhaitaient le départ de Mme Rousseff, la très grande majorité (87%) veut également que M. Cunha abandonne son poste.

Quant au vice-président Temer, 54% des Brésiliens réclament sa destitution, car ils estiment qu’à son poste il ne pouvait pas ignorer le maquillage des comptes publics reproché à Dilma Rousseff.

– ‘La pire chose, c’est le PT’ –

Bien qu’elle ne soit pas accusée de corruption, les manifestations contre Dilma Rousseff mêlent le scandale de corruption Petrobras, les soupçons contre Lula et la forte récession économique.

Climat d'affrontement le 17 avril 2016 à la chambre basse du congrès à Brasilia © EVARISTO SA AFPClimat d'affrontement le 17 avril 2016 à la chambre basse du congrès à Brasilia © EVARISTO SA AFP
Climat d’affrontement le 17 avril 2016 à la chambre basse du congrès à Brasilia © EVARISTO SA AFP

Peu des détracteurs de la chef de l’Etat mentionnent les manoeuvres fiscales dont on l’accuse et qui n’ont rien à voir avec la corruption, alors que le président du Sénat M. Calheiros a été mis en cause dans l’enquête sur Petrobras pour avoir reçu des pots-de-vins présumés.

« Calheiros est l’un des pires voyous qu’est produit la politique brésilienne », affirme Celso Anaruma, un routier de 56 ans de l’Etat de Sao Paulo en démontant sa tente. « Cunha n’est pas un saint. Mais il y a pire », ajoute-t-il. Quoi donc? « La pire chose, c’est le PT. Même un imbécile vaut mieux que Dilma. »

Nombreux sont les Brésiliens qui rappellent que le nom de M. Temer est apparu dans une affaire liée au dossier Petrobras. Mais pour l’heure, il n’a pas été inquiété.

« Il me semble qu’il est un peu mieux qu’elle (Rousseff) », estime Charlo Ferreson, une coiffeuse de 43 ans, sans pourvoir expliquer pourquoi.

Selon elle, il faudrait de nouvelles élections présidentielles. « Le problème, c’est qu’il n’y a pas de bon candidat. »

21/04/2016 09:01:35 – Brasilia (AFP) – © 2016 AFP

Ségolène Royal compte sur les femmes pour lutter contre le changement climatique

La ministre française de l'Environnement et de l'Energie Ségolène Royal, lors des rencontres de printemps organisées par la Banque mondiale et le FMI à Washington le 14 avril 2016
La ministre française de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal, lors des rencontres de printemps organisées par la Banque mondiale et le FMI à Washington le 14 avril 2016

Les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique mais elles sont aussi les plus aptes à y apporter des solutions, estime la ministre française de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal.

Mme Royal, présidente de la COP21, a présenté mercredi à New York une série de propositions pour promouvoir le rôle des femmes dans la lutte contre le changement climatique, en particulier en Afrique et en Asie.

Elle participait à une réunion organisée à l’ONU par l’Union africaine, en préalable à la cérémonie de signature vendredi de l’accord de Paris sur le climat.

Mme Royal préconise d’intégrer la dimension féminine dans toutes les contributions nationales soumises par les 195 pays qui ont conclu l’accord de Paris. Pour l’instant, seuls 36% de ces engagements en font explicitement mention.

La ministre suggère aussi de « créer des écoles agricoles pour les femmes, avec des programmes intégrant les énergies renouvelables » et de promouvoir l’usage des fours solaires et des appareils de cuisson au biogaz.

« L’agriculteur en Afrique est d’abord une agricultrice » qui produit 80% de l’alimentation mais ne possède que 10% des terres, souligne Mme Royal.

S’appuyant sur des exemples d’initiatives locales au Bénin ou au Sénégal, elle estime que les femmes « ne demandent qu’à agir et représentent une formidable énergie à encourager » par l’éducation, la formation à l’agronomie et des financements spécifiques.

Cela ne serait que justice puisque « les femmes sont les plus touchées par les catastrophes climatiques », note la ministre. « Soixante-dix pour cent des victimes du terrible tsunami de 2004 en Asie étaient des femmes: elles ne savent ni nager, ni grimper aux arbres, protègent leurs enfants avant elles-mêmes et sont peu associées aux programmes d’alerte ».

Schéma sur les principaux points de l'accord sur le climat de Paris © Iris ROYER DE VERICOURT AFP/ArchivesSchéma sur les principaux points de l'accord sur le climat de Paris © Iris ROYER DE VERICOURT AFP/Archives
Schéma sur les principaux points de l’accord sur le climat de Paris © Iris ROYER DE VERICOURT AFP/Archives

Plus de 160 pays vont signer vendredi à l’ONU l’accord sur le climat conclu le 12 décembre à Paris, dont la mise en oeuvre implique que l’économie mondiale tourne le dos aux énergies fossiles.

L’accord engage ses signataires à limiter la hausse de la température « bien en deçà de 2°C » et à « poursuivre leurs efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C ».

« Sans les femmes, il est impossible de réaliser l’objectif des 1,5 degrés », affirme Mme Royal.

21/04/2016 09:03:21 – Nations unies (Etats-Unis) (AFP) – © 2016 AFP

Essai clinique de Rennes: Biotrial « objectivement content » du rapport d’experts

François Peaucelle, directeur du laboratoire Biotrial, à Rennes le 16 janvier 2016
François Peaucelle, directeur du laboratoire Biotrial, à Rennes le 16 janvier 2016

Le centre d’essais cliniques Biotrial, qui conduisait l’essai au cours duquel un volontaire est décédé en janvier au CHU de Rennes, s’est dit mercredi « objectivement content du rapport » rendu la veille par des experts nommés par les pouvoirs publics.

Selon ce groupe de spécialistes mis en place par l’Agence du médicament (ANSM), « l’hypothèse la plus vraisemblable retenue est celle d’une toxicité propre de la molécule » testée pour expliquer cet accident « inédit ».

« On est objectivement content du rapport qui montre que nous n’avons pas agi de façon contraire au protocole, établi par Bial (le fabricant portugais de la molécule) et approuvé par l’agence du médicament, ni à la réglementation », a affirmé à l’AFP François Peaucelle, directeur du centre d’essais cliniques.

Concernant certains éléments pointés par le rapport, comme l’âge ou les antécédents médicaux des volontaires participant aux tests, M. Peaucelle a estimé que Biotrial se situe « plutôt dans les standards internationaux des essais cliniques » et qu’il est préférable des faire des études sur des volontaires représentant « la population telle qu’elle est » dans la réalité.

A propos de « l’augmentation peu compréhensible des doses » également mise en avant par les experts, le responsable de Biotrial indique avoir proposé à Bial d’attendre, avant d’augmenter les doses, d’avoir les résultats des tests précédents.

Stephane Schubhan, l'une des victimes de l'essai clinique de Rennes, chez lui à La Flêche le 29 février 2016 © JEAN-FRANCOIS MONIER AFP/ArchivesStephane Schubhan, l'une des victimes de l'essai clinique de Rennes, chez lui à La Flêche le 29 février 2016 © JEAN-FRANCOIS MONIER AFP/Archives
Stephane Schubhan, l’une des victimes de l’essai clinique de Rennes, chez lui à La Flêche le 29 février 2016 © JEAN-FRANCOIS MONIER AFP/Archives

« C’est le promoteur qui décide de la dose. Bial a décidé de ne pas attendre pour le passage des doses et l’agence du médicament l’a accepté comme cela », a souligné M. Peaucelle.

Reconnaissant, comme les experts, qu’il a pu y avoir « un effet d’accumulation » progressive de la molécule au niveau cérébral, il a déploré qu’il n’existe aujourd’hui « aucun référentiel international sur cette escalade de doses ».

« L’origine, c’est la molécule de Bial. Mais c’est le rôle de l’agence du médicament de dire si la molécule a un intérêt ou pas. Nous, nous sommes là pour exécuter le protocole », a-t-il conclu.

Selon Luis Portela, président non exécutif de Bial, qui avait commandité l’essai mis en oeuvre par Biotrial, le rapport d’experts « confirme que le protocole de l’essai a été bien conçu ».

Mais les conclusions de ce rapport ne sont « pas probantes », a estimé M. Portela, qui s’adressait aux médias en marge d’un colloque à Braga (nord du Portugal). « Evidemment que la molécule elle-même a un rapport avec ce qui s’est passé avec ces volontaires », a-t-il poursuivi. « Mais, jusqu’ici, rien n’explique pourquoi quatre d’entre eux sont rentrés à la maison et vont bien, et un autre en est mort. (?) Ce sont des accidents de parcours, nous regrettons beaucoup ce qui s’est passé mais, en tant qu’entreprise de recherche, nous devons être préparés pour ces choses qui peuvent arriver », a-t-il ajouté.

Six volontaires sains participant à l’essai de Phase 1 de la molécule (« BIA 10-2474 ») de Bial, principalement à visée antidouleur, avaient été hospitalisés en janvier et l’un d’eux était décédé. Quatre des survivants présentaient des lésions cérébrales.

20/04/2016 18:03:20 – Rennes (AFP) – © 2016 AFP

Les militants CGT actent leur divorce avec Hollande

Rien ne va plus entre la CGT et François Hollande. Au congrès de Marseille, les militants ont critiqué avec véhémence le chef de l’État, à la « solde de la finance », évoquant une « rupture » avec le président de la République pour lequel le premier syndicat français avait appelé à voter en 2012. « Trahison » : sur la tribune du palais des Congrès de Marseille mais aussi dans les couloirs, le mot est répété à l’envi par les militants dès qu’on évoque le chef de l’État.

« Il est sur des régressions sociales permanentes en direction de ceux qui lui ont fait confiance. La CGT a appelé à voter pour le candidat Hollande et c’est d’autant plus dérangeant, car elle a ainsi contribué à son élection. Et maintenant, on est trahi », résume David Gistou, secrétaire général de l’union départementale de l’Aveyron, interrogé par l’Agence France-Presse. « Il y a eu le discours du Bourget (du candidat Hollande, NDLR), les gens y ont cru. On s’aperçoit que c’est encore pire que la politique libérale de Sarkozy. C’est d’autant plus douloureux que ça vient d’un gouvernement dit de gauche », relève de son côté Lina Desanti (Tarn-et-Garonne). « Le candidat ennemi de la finance se montre au service du Medef. »

Lois Macron, Rebsamen, sur la sécurisation de l’emploi, les cégétistes égrainent les réformes du quinquennat qui « ont impacté les droits des salariés ». Mais la loi travail cristallise leur « colère » : « c’est le bol qui a fait déborder le vase », estime David Gistou, une « arme de guerre offerte au patronat » (Amar Benjamin, éducation et recherche). « Il y a un mécontentement de l’ensemble des salariés sur la politique de Hollande, une rupture totale avec le PS. On ne l’a pas élu pour avoir la loi El Khomri », relève Jacques Bugon (La Réunion).

« On dit que la CFDT va passer devant »

La CGT réclame le retrait de ce texte, qui offrirait « un code de travail » dans chaque entreprise au détriment des salariés, selon elle. Ce texte est « une honte de la part d’un gouvernement qui se proclame du socialisme. C’est une nouvelle charge qui nous ramène vers le passé, remet en cause le droit du salarié de disposer d’un cadre juridique », a lancé en tribune Hidri Rim, une ex-Fralib. Lors de l’ouverture du congrès lundi, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a aussi eu la dent dure contre la politique de « Hollande et Valls ». « La finance, elle rigole, elle sabre le champagne et (Pierre) Gattaz (patron du Medef) se frotte les mains. Jamais les inégalités n’ont été aussi importantes en France, en Europe et dans le monde », a-t-il regretté.

Fait marquant, lors de l’ouverture, la délégation du PS a été copieusement huée et sifflée par des délégués. Le mécontentement n’est pas que social. « Je comptais beaucoup sur le vote des étrangers, c’est dégueulasse de nous avoir fait miroiter ça », relève Laib Delila (Toulouse). Autre rupture, les promesses environnementales faites lors de la COP 21 à Paris. La CGT a annoncé mercredi qu’elle boycotterait la conférence sociale environnementale organisée par François Hollande lundi et mardi prochains, qu’elle a qualifiée d’« opération d’affichage et communication » d’un gouvernement « au plus mal ».

La confédération avait aussi boycotté les deux dernières conférences sociales organisées par le président, en 2014 et 2015. « Les conférences sociales, on en a eu plusieurs et à chaque fois, on en sort avec des reculs pour le monde salarié », commente Dominique Launay, responsable CGT (transport). Au PS, on analyse ce ton « radical » par les difficultés de la confédération dans son leadership : « On dit que la CFDT va passer devant », a commenté mardi sur i>Télé le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, dénonçant en outre « une gauchisation » de la confédération. « Ce qu’ils sont en train de faire peut leur permettre peut-être de conserver des bastions », de son côté indiqué à l’Agence France-Presse un haut responsable gouvernemental.

Le Chasseur et la reine des glaces, c’est les frères Grimm qu’on assassine !

En 2012, Blanche-Neige et le Chasseur avait fait le plein de spectateurs. L’adaptation du célèbre conte des frères Grimm, bondée d’effets spéciaux et portée par son casting quatre étoiles (Kristen Stewart, Charlize Theron, Chris Hemsworth…), a permis aux studios Universal d’engranger 396 millions de dollars au box-office mondial (pour un budget initial de 170 millions).

Quatre ans plus tard, Hollywood sort Le Chasseur et la reine des glaces. Dans ce préquel, on s’éloigne du conte original pour se concentrer sur le personnage du chasseur, à qui l’on ordonne de se battre et de ne jamais tomber amoureux. Il obéit à la première directive. Pas à l’autre, puisqu’il tombera dans les bras de Jessica Chastain. Entre-temps, il part en quête du miroir maléfique de la reine Ravenna. Romance, combats et effets spéciaux sont les clés d’un long-métrage dont on saisit bien les enjeux marketing. Nous avons au moins cinq raisons pour vous conseiller de ne pas (re)croiser la route du chasseur et de la méchante souveraine.

Chris Hemsworth et Kristen Stewart dans Blanche-Neige et le Chasseur.

Chris Hemsworth et Kristen Stewart dans Blanche-Neige et le Chasseur.

Un film maudit

En 2012, Blanche-Neige et le Chasseur a certes remporté un succès au box-office, mais l’image de ce film a été aussi perturbée par les amourettes de Kristen Stewart, qui incarnait Blanche-Neige, et du réalisateur Rupert Sanders. Une histoire qui a entraîné la séparation de la star avec avec Robert Pattinson. Aussi les studios Universal ont-ils préféré évincer l’actrice principale du premier volet en supprimant son personnage du scénario.

Une histoire fabriquée de toutes pièces

Sans Blanche-Neige, difficile de trouver des points communs entre Le Chasseur et la reine des glaces et le conte des frères Grimm, si ce n’est la méchante belle-mère toujours interprétée par Charlize Theron et le chasseur Chris Hemsworth. Les scénaristes proposent une variation sur le même thème. Suffisant pour attirer les spectateurs dans les salles?

Une cible ratée

Les amoureux de l’univers des frères Grimm seront déçus. Dans ce film écartelé entre romance, violence et humour, Hollywood semble avoir perdu sa cible de vue. Est-ce un long-métrage pour adolescents ou pour adultes?

Haut les nains!

Dans le conte original des frères Grimm, sept nains recueillent Blanche-Neige dans leur foyer. À défaut de l’héroïne, on les retrouve dans le Chasseur et la reine des glaces, chargés de jouer les bouffons pour épater la galerie et ajouter quelques touches comiques à un ensemble bien trop raide.

Un réalisateur français pied et poing liés à Hollywood

L’idée que le film soit réalisé par un cinéaste français nous réjouissait. Mais Cédric Nicolas-Troyan, qui signe avec Le Chasseur et la reine des glaces son premier long-métrage à 47 ans fabrique un film de studio impersonnel. Seuls les effets spéciaux sont assez remarquables comme dans Blanche-Neige et le Chasseur où il en vait aussi pris la charge. Trop peu malgré tout pour sauver ce film du naufrage.

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