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« Truth », « High Rise », « Démolition » : les films à voir (ou pas) cette semaine

Le choix de « l’Obs »

♥♥♥ « L’Avenir », par Mia Hansen-Løve. Comédie dramatique française, avec Isabelle Huppert, André Marcon, Édith Scob, Roman Kolinka (1h41).

Affiche de "l'Avenir", par Mia Hansen-Løve, 2016De Michel Simon et Jean Gabin à Gérard Depardieu, l’influence de certains acteurs sur les films a dépassé parfois celle des auteurs. Aujourd’hui il y a Isabelle Huppert. Il ne s’agit pas de négliger ce que « l’Avenir » doit à Mia Hansen-Løve, qui est considérable, mais enfin, de la première à la dernière image, le film, c’est Isabelle Huppert. Au point qu’on ne saurait dire qui, du personnage ou de la comédienne, habite l’autre. L’intelligence de la jeune réalisatrice est d’avoir rendu possible cette confusion, cette alchimie.

Voici donc qu’à pas pressés s’avance Nathalie, professeur de philo, directrice de collection, chez qui les idées importent plus que les sentiments. Le jour où son mari depuis 25 ans (André Marcon), philosophe lui aussi, lui annonce qu’il la quitte pour une autre, elle aperçoit mal le bouleversement à venir. Car elle affirme voir dans l’accomplissement de sa vie intellectuelle une raison suffisante à son bonheur. Nous sommes entre gens intelligents : hors de question de se déchirer. Certains s’affrontent sur le partage des tableaux ou des maisons, ici c’est une édition complète des œuvres de Levinas dont Nathalie déplore d’être privée.

Il lui reste à découvrir ce qu’elle fera de cette liberté nouvelle. Ses enfants sont grands, désormais. Lui reste une mère fantasque, à l’humour ravageur, mais en fin de parcours, qui offre à Edith Scob de livrer une composition éblouissante. Il y a bien cet étudiant brillant (Roman Kolinka), dont le spectateur peut imaginer un temps que son entente avec Nathalie tournera à l’aventure amoureuse, mais non, le temps passe, certains jours si vite, parfois trop lentement, et vient le soir où, pour sécher les larmes qui lui sont venues sans qu’elle sache pourquoi ni comment, Nathalie ne trouve que la fourrure de ce chat qui jusqu’alors l’encombrait.

Le film épouse le rythme de Nathalie, il marche au pas d’Isabelle Huppert, porté par les musiques choisies par Mia Hansen-Løve, de Donovan à César Franck. Tout est affaire de culture, de transmission, de générations, de maîtres et d’élèves, d’émotions, de sentiments, de ceux surtout que l’on se cache à soi-même et qui, si profondément enfouis qu’ils soient, finissent par surgir. Et si, à l’écran, l’actrice semble en être surprise, c’est parce qu’à aucun moment elle ne paraît jouer.

Les autres sorties

♥♥ « Truth », par James Vanderbilt. Drame américain, avec Cate Blanchett, Robert Redford, Dennis Quaid (2h05).

Affiche de "Truth", par James Vanderbilt, 2016Deux mois après « Spotlight », « Truth » retrace l’affaire Bush-Guard et le marasme dans lequel a plongé la journaliste Mary Mapes (Cate Blanchett), fidèle collaboratrice du présentateur vedette Dan Rather (Robert Redford, dans un rôle de ténor du métier qui lui va bien). En septembre 2004, elle a sorti en effet dans l’émission « 60 Minutes II » de CBS News le scoop autour des passe-droits dont George W. Bush aurait bénéficié pour déserter ses obligations militaires et ne pas aller au Vietnam. Mapes s’est alors retrouvée la cible du tout-puissant lobby républicain, qui a discrédité son enquête auprès de l’opinion publique et ruiné sa carrière.

« Spotlight » était un film sobre et mesuré sur un journalisme triomphant. « Truth » sort tambours et trompettes pour mettre en scène un échec du journalisme. Les ralentis grotesques et les flonflons patriotiques mis à part, c’est du cinoche solide, comme ses acteurs, qui raconte avec une efficacité hollywoodienne les limites de la liberté de la presse face au pouvoir politique et financier, la crise de l’information en butte aux diktats de l’audimat et les prémices de l’ère médiatique actuelle sous l’influence délirante du web et des rumeurs qui s’y propagent.

♥♥ « Visite ou Mémoires et confessions », par Manoel de Oliveira. Documentaire portugais (1h08).

Affiche de "Visite ou Mémoires et confessions", par Manoel de Oliveira, 2016Un an après sa mort, à l’âge de 106 ans, Manoel de Oliveira parle encore. Face caméra et dans un film en 35 mm qu’il souhaite posthume. Lorsqu’il décide de se confier, en 1982, le cinéaste portugais a 73 ans, une sveltesse d’homme jeune et des ennuis financiers, lesquels l’obligent à vendre sa maison de Porto. Il l’avait fait construire en 1940. Pour cette cérémonie des adieux, il l’explore, pièce après pièce, en même temps qu’il revisite, photo après photo, l’histoire de sa famille et celle de son usine de textile.

A ce moment charnière de sa vie de créateur – une vingtaine de films, dont « la Divine Comédie », « Val Abraham », « le Couvent » ou « le Principe de l’incertitude », sont devant lui –, Oliveira, tel un cadreur, fait le point. Sur lui-même, sur ses idées fixes (la mort, la sainteté, la virginité, le couple), tandis que sa femme, Maria Isabel, à qui le film est dédié, cueille des fleurs au jardin dans une lumière de passé simple.

Ce monologue solennel et d’outre-tombe est un document précieux pour les fans d’Oliveira. Les autres peineront à entrer dans cette maison où les morts parlent aux vivants et où le parquet craque. Il n’est pas toujours le seul.

♥♥ « Mandarines », par Zaza Urushadze. Drame estonien, avec Lembit Ulfsak, Elmo Nüganen (1h27).

Affiche de "Mandarines", par Zaza Urushadze, 2016Bienvenue en Abkhazie, au nord-ouest de la Géorgie. Un petit coin de paradis rongé par les conflits interethniques consécutifs à l’éclatement de l’URSS.

Nous sommes en 1992 chez deux villageois perdus en pleine nature. Il y a Ivo (Lembit Ulfsak, photo), un vieil Estonien au visage de dieu grec, dont la famille a fui le pays, et son voisin Markus, cultivateur de mandarines. Deux hommes attachés à leurs terres qui n’aspirent qu’à vivre en paix jusqu’à ce qu’une fusillade entre groupes armés survienne près de chez eux, laissant deux survivants, un mercenaire tchétchène et un soldat géorgien, qu’Ivo décide d’héberger et de soigner sous son toit. La cohabitation est-elle possible ?

Nommé pour le dernier oscar du meilleur film étranger, « Mandarines », fable humaniste sur la bêtise des hommes dans des paysages d’une beauté biblique, s’épluche doucement, mais laisse un goût tenace.

♥ « Eva ne dort pas », par Pablo Agüero. Documentaire argentin, avec Gael García Bernal, Denis Lavant, Daniel Fanego, Imanol Arias, Sofia Brito (1h25).

Affiche de "Eve ne dort pas", par Pablo Agüero, 2016Qu’est-il advenu de la dépouille d’Eva Perón entre 1955 et 1974, entre le coup d’Etat militaire qui renversa son mari et le retour de son cercueil en Argentine ? Réponse entre trois mouvements. A la mort de l’icône, en 1952, à l’âge de 33 ans, son corps dûment embaumé est exposé. En 1956, quand un colonel (Denis Lavant), chargé de convoyer le cercueil dans le plus grand secret, affronte le soldat qui l’accompagne, comme si, même morte, Eva continuait d’attiser les passions. Et en 1969, lorsque des révolutionnaires se réclamant de Perón enlèvent le général Aramburu, un des auteurs du coup d’Etat de 1955, pour qu’il révèle l’emplacement de la dépouille.

L’originalité de la démarche de Pablo Agüero n’est pas douteuse, qu’il traduit en images très travaillées et en plans souvent longs, sans réussir à maintenir jusqu’au bout la tension créée par la première séquence, la plus réussie. Des images d’archives relaient cette représentation très cérébrale de l’histoire, qui intrigue sans convaincre.

♥ « High Rise », par Ben Wheatley. Film de science-fiction britannique, avec Tom Hiddleston, Sienna Miller, Jeremy Irons, Luke Evans (1h59).

Affiche de "High Rise", par Ben Wheatley, 2016C’est dur, la vie dans un gratte-ciel futuriste super luxueux à Londres. Robert Laing, jeune docteur élégant, découvre qu’il y a des clans (en haut), des tribus (en bas), des bizarres (partout), un architecte snob (Jeremy Irons) et un documentariste qui scrute la lutte des classes dans le bazar…

Tiré d’un roman de J. G. Ballard, le film de Ben Wheatley, réalisateur venu de la pub et de la télé, semble avoir été tourné par un clippeur sous amphètes : tout est bizarre, disjoint, grotesque, désagréable, menaçant. On comprend que c’est bien l’intention du réalisateur, mais transparaît aussi une emphase pénible : cette société (future ?) est suicidaire, réfléchissons à ce que nous sommes, ô spectateurs à tête vide ! Ce film est avant tout une fable sur notre destin, capisce ? Oui, on a saisi. On peut admirer Sienna Miller, bien sexy. Mais ça fait pas un film, non monsieur.

C’est raté

« Démolition », par Jean-Marc Vallée. Drame américain, avec Jake Gyllenhaal, Naomi Watts, Chris Cooper (1h41).

Affiche de "Démolition", par Jean-Marc Vallée, 2016L’un des films les plus parfaitement imbéciles de l’ère moderne. Dans la première minute, l’épouse d’un jeune trader bien propre sur lui est tuée dans un accident de voiture. Le gars reste de glace. Les parents, les amis, les proches pleurent. Pas lui. Il déprime, mais en super secret. En revanche, il se met à tout casser : ordinateurs, voitures, cuisine, maison. Il commence à la clé à molette, passe à la masse, puis finit au bulldozer. Pendant une heure et demie, il pète tout. Puis, quand il apprend qu’il était cocu, il se met à pleurer, et on le retrouve sur un manège avec des enfants trisomiques (émotion du spectateur). Il est redevenu humain. La preuve : il se recueille sur la tombe de sa femme, il n’est plus en nervous breakdown, ouf. C’est la fin.

Si vous voulez vous taper 101 minutes avec un Jake Gyllenhaal torturé (il souffre de ne pas souffrir, vous voyez ?), go. Sinon, vous pouvez regarder le papier peint chez vous, c’est kif-kif.

« A Bigger Splash », par Luca Guadagnino. Thriller italo-français, avec Ralph Fiennes, Dakota Johnson, Matthias Schoenaerts, Tilda Swinton, Aurore Clément (2h05).

Affiche de "A Bigger Splash", par Luca Guadagnino, 2016Apprécié surtout des publicitaires et des programmateurs télé, le film de Jacques Deray « la Piscine » (1969) doit l’essentiel de son attrait aux quatre interprètes, Delon, Romy Schneider, Ronet, Birkin. Dans ce remake improbable, Marianne Lane (Tilda Swinton), star du rock tendance glam privée momentanément de sa voix à la suite d’une opération, se terre dans l’île sicilienne de Pantelleria avec Paul (Matthias Schoenaerts), son compagnon depuis six ans, quand déboule Harry (Ralph Fiennes), son ex, producteur de disques, venu avec sa fille (Dakota Johnson). Enfin, est-elle vraiment sa fille ? Elle-même en doute, mais l’enjeu offre de verser une goutte de possible inceste dans l’eau chlorée. Non, la grande question est de savoir si le couple Marianne-Paul résistera aux menées perverses de Harry et si la liberté de mœurs est la clé du bonheur. Le suspense est tolérable, il se résout par un coup de force piteux, qui fait intervenir des migrants tunisiens et des carabiniers niais.

Le scénario est écrit avec des palmes. Tilda Swinton et Ralph Fiennes surnagent tant bien que mal. Schoenaerts affiche le ravissement du maître-nageur fier de son nouveau slip de bain. Lequel slip est souvent oublié au bord de la piscine, de sorte que tous s’ébattent librement. Le film, lui, touche le fond.

Pascal Mérigeau, Nicolas Schaller, Jérôme Garcin et François Forestier

2015, «année ambivalente» pour la peine de mort

Tous les ans, le rapport d’Amnesty international fait le point sur l’état de la peine de mort dans le monde. Et 2015 est «une année ambivalente», selon Anne Denis, responsable de la commission Abolition de la peine de mort chez Amnesty: hausse record du nombre d’exécutions, mais dans le même temps, augmentation du nombre de pays abolitionnistes.

1634 exécutions dans 25 pays

C’est une année record: 2015 a enregistré le plus d’exécutions depuis 1989. Amnesty International énonce le chiffre de 1634 exécutions dans 25 pays, soit une hausse de 54% par rapport à l’année dernière, et cela sans compter les exécutions en Chine où ces chiffres sont considérés comme secret d’Etat (comme au Belarus ou au Vietnam). Pour la Chine, Amnesty estime à plus d’un millier le nombre d’exécutions.

La mort par pendaison, majoritairement publique, est la méthode la plus répandue sur l’ensemble de la planète et notamment en Iran, au Pakistan, en Irak et au Bangladesh. La décapitation reste, quant à elle, la méthode privilégiée du royaume Saoudien. La Somalie, le Tchad et l’Indonésie, entre autres, ont recours au peloton d’exécution. L’injection létale est principalement utilisée en Chine, au Vietnam et aux Etats-Unis. Ces derniers connaissent toujours d’importantes difficultés à se fournir en barbituriques.

:A lire aussi:De Pékin à Java, assassinats au nom de la loi

Trois pays concentrent 89% des exécutions

Autre chiffre marquant, la concentration de ces exécutions: trois pays sont responsables à eux seuls de 89% des mises à mort sur l’année 2015. L’Iran, qui comptabilise plus de 977 exécutions, soit une hausse de 31% par rapport à l’année 2014. L’Arabie Saoudite du roi Salmane, qui a également augmenté son rendement en 2015 avec plus de 158 exécutions (+76% par rapport à 2014). Le Pakistan, qui avait annoncé le 17 décembre 2014 la levée de son moratoire de 6 ans sur la peine de mort, a rattrapé son retard en exécutant au moins 326 personnes sur l’année 2015. C’est le taux d’exécution le plus haut jamais enregistré dans le pays.

Six pays ont quant à eux choisi de recourir à nouveau aux exécutions: le Bangladesh, l’Inde, l’Indonésie, Oman, le Soudan du Sud et le Tchad. L’adoption de récentes lois antiterroristes a remis l’exécution des condamnés au centre du processus pénal comme moyen de disuasion.

Quatre pays ont aboli la peine de mort en 2015

D’après Anne Denis, «le mouvement général tend vers l’abolition.» Les îles Fidji, Madagascar, la République Démocratique du Congo et le Suriname ont aboli la peine capitale pour tous les crimes l’an dernier. Le rapport d’Amnesty révèle une tendance globalement encourageante vers l’abolition universelle de la peine de mort: 102 pays ne la comptent plus dans leur arsenal législatif, soit plus de la moitié des pays du monde.

D’autres pays y ont moins recours. Les Etats-Unis, par exemple, sont passés de 72 exécutions en 2014 à 52 en 2015, avec seulement deux exécutions dans l’Etat du Texas. «L’opinion publique américaine est de moins en moins persuadée de l’effet dissuasif de la peine de mort sur la criminalité, affirme Anne Denis. Les Etats où le taux de criminalité est le plus important sont ceux qui pratiquent encore la peine de mort. De plus en plus de juges évoquent des condamnations injustes et discriminatoires, et rappellent le coût exorbitant de la peine capitale».

Charles Delouche

Primaires américaines, Panama Papers, peine de mort… le point sur l’actu ce mercredi matin

Panama Papers. Le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, au coeur du scandale des Panama papers qui a éclaté dimanche, a affirmé mardi avoir été victime d’un piratage informatique opéré depuis des serveurs étrangers et avoir porté plainte à ce sujet. Ces révélations ont entraîné la démission du Premier ministre islandais.

Primaires US. La primaire du Wisconsin a souri aux outsiders. Ted Cruz remporte une nette victoire face à Donald Trump, dont l’élan semble brisé. Côté démocrate, Bernie Sanders confirme sa bonne dynamique face à Hillary Clinton, qui reste toutefois la grande favorite. Donald Trump (photo AFP) subit une lourde défaite.

Peine de mort. Les exécutions de condamnés à mortont bondi de plus de 50% dans le monde l’année dernière, atteignant leur plus haut niveau depuis 1989, s’alarme mercredi l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International.

Bangladesh. Human Rights Watch dénonce l’incapacité du gouvernement à répondre au problème de l’eau contaminée dans les zones rurales du pays, un problème connu depuis les années 90.

Migrants. Le pape François devrait se rendre à Lesbos la semaine prochaine pour exprimer sa solidarité aux réfugiés bloqués sur les îles grecques, où les demandes d’asile à instruire se multiplient, au point qu’il pourrait s’écouler plusieurs jours avant les prochains retours en Turquie.

Blackout Tattoo : le tatouage 100% noir, la nouvelle tendance qui cartonne

Le Singapourien Chester Lee, d’Oracle Tattoo, partageait il y a une semaine deux photos de ses dernières créations sur Instagram, présentant ainsi la dernière tendance tatouage : le Blackout Tattoo. Il s’agit de recouvrir la peau d’encre noire en laissant apparaître la peau par endroits.

Une photo publiée par C H E S T E R (@oddtattooer) le 25 Mars 2016 à 2h01 PDT



Une réalisation imposante au fort potentiel artistique qui séduit de plus en plus de personnes qui ont recours à cet art corporel par pur esthétisme, ou simplement pour recouvrir d’anciens tatouages.

2.000 tags sur Instagram

Le Blackout Tattoo est devenu en quelques jours le sujet le plus discuté des férus de tatouages, devançant les réalisations picturales. Avec près de 2.000 tags sur Instagram, plusieurs personnes ont déjà testé l’expérience de recouvrir leur peau d’encre noire. Les bras et les jambes sont les parties du corps les plus exposées au nouveau tatouage, mais certains n’hésitent pas à se faire tatouer la poitrine, le dos ou leur estomac, qu’il s’agisse aussi bien d’hommes que de femmes.

Une photo publiée par C H E S T E R (@oddtattooer) le 23 Mars 2016 à 5h15 PDT



Linjojo’z,
une jeune femme de Singapour, fait partie de ceux qui ont passé le cap du Blackout Tattoo. Dans un premier temps, elle demandait de recouvrir certains de ses tatouages jusqu’à recouvrir totalement sa poitrine et son bras droit d’encre noire, avec comme motifs une encolure ondulée et une rose sur sa main (à droite sur l’image de Une). Après avoir posté une photo du travail terminé, la tatoueur à l’origine de cette création récoltait 6.000 likes. Quelques jours avant de tester l’expérience, Linjojo’z déclarait pourtant quand on lui demandait si elle avait pour but de de noircir son autre bras :

Non ! Je suis contente de mes tatouages tels qu’ils le sont à l’heure actuelle !

Encre noire et motifs chair

Une photo publiée par Alonso Venegas Rodríguez (@pincelbeats) le 28 Mars 2016 à 14h36 PDT



D’autres artistes publiaient ainsi leurs travaux sur Instagram, dévoilant un travail parfois monumental. Certains recouvraient des jambes entières en se servant du peu de peau non couverte pour faire y apparaître des motifs. Un homme allait même jusqu’à tatouer son corps d’encre noire en dévoilant seulement des lignes symétriques sur son ventre.

Une photo publiée par Linda (@lindabrun) le 28 Mars 2016 à 6h06 PDT



Chester Lee confirme qu’un tel travail peut prendre des heures avant d’obtenir une uniformité parfaite. Mais pour ceux qui veulent vraiment un tatouage unique, cela en vaut la peine :

Les gens apprécient le fait que le noir soit plus joli à regarder et dure plus longtemps. Mais c’est une affaire de goûts.

Laura Meunier

Saint Laurent : Anthony Vaccarello remplace Hedi Slimane

Saint Laurent passe donc entre les mains d’un Belge… Après des semaines de spéculation, la rumeur arrive à son terme, confirmée par le groupe Kering, propriétaire de la marque Saint Laurent : c’est Anthony Vaccarello qui reprendra les rênes de la direction artistique après le départ d’Hedi Slimane ce 1er avril.

Le créateur, déjà designer pour sa marque éponyme « Anthony Vaccarello », l’était également jusqu’à aujourd’hui pour « Versus », la ligne bis de Versace, qu’il quitte donc pour se concentrer sur les collections homme et femme de la maison de luxe française. Un départ commenté par Donatella Versace : « bien que je sois triste de le voir quitter la famille Versace, je souhaite à Anthony tout le succès qu’il mérite pour ce nouveau chapitre« . Une reprise de flambeau logique, Anthony Vaccarello maîtrisant à la perfection l’esthétique sexy et l’asymétrie que l’on retrouvait déjà chez Slimane. Pour autant, pas question de faire comme son prédécesseur, le « style Vaccarello », très affirmé, étant entièrement soutenu par le groupe Kering, qui lui laisse carte blanche.

Francesca Bellettini, Présidente-Directrice générale d’Yves Saint Laurent, a déclaré : « Je suis ravie qu’Anthony Vaccarello nous rejoigne pour diriger la création d’Yves Saint Laurent. La modernité et la pureté de son esthétique s’accordent parfaitement avec l’esprit de la Maison. Les silhouettes d’Anthony Vaccarello équilibrent impeccablement des éléments d’une féminité provocatrice et ceux d’une masculinité aigüe. Anthony Vaccarello est un choix naturel pour exprimer l’essence de la maison Yves Saint Laurent. Je suis enthousiaste à l’idée d’ouvrir cette nouvelle ère avec Anthony Vaccarello et de conduire ensemble la maison vers de nouveaux succès.« 

De son côté, le principal intéressé ne cache pas son enthousiasme :

La créativité, le style et l’audace de M. Saint Laurent sont légendaires. Je suis extrêmement reconnaissant de cette opportunité qui m’est offerte de pouvoir contribuer à l’histoire de cette maison extraordinaire.

Parcours sans faute

A 36 ans, le créateur, qui a fait ses classes à la prestigieuse école de la Cambre, remportait en 2006 le premier prix du Festival International de Mode et de Photographie à Hyères, avant de lancer sa première collection automne-hiver 2009-2010, qui défilait en janvier 2009 à Paris. Dès lors, on découvrait la fameuse « patte » Vaccarello : sa maîtrise impeccable des cuirs, son goût pour l’asymétrie, le sexy, le noir, et des coupes très ajustées pour celui qui « travaille ses coupes directement sur les corps des modèles« . Et son ascension ne s’arrête pas là : en 2011, il remporte le très convoité prix de l’ANDAM, qui salue son esthétique 80’s.

Le look final du dernier défilé d’Anthony Vaccarello (automne 2016) porté par l’une de ses muses, Mica Arganaraz

Entouré par un cercle de proches qui le soutiennent depuis ses débuts (dont Emmanuelle Alt de Vogue Paris, Caroline de Maigret ou Anja Rubik, qui défile pour lui dès 2009), le designer fait rapidement parler de lui. Un succès aujourd’hui confirmé par ce nouveau poste, qui lui confère une envergure encore inégalée. A suivre de très près.

Laurianne Melierre

A lire aussi : Lettre ouverte à Hedi Slimane par Sophie Fontanel

«Les centres commerciaux sont des lieux culturels»

«Les centres commerciaux sont des lieux culturels»
Centre commercial Le Millénaire à Aubervilliers (93) / DR

Qu’est-ce que le Grand Paris de la culture ? Une question discutée quatre heures durant, samedi 2 avril à Saint-Denis, à l’occasion de la Nuit des débats initiée par la Ville de Paris. Avec à la clef des prises de position iconoclastes.

Gaspard Guérin, journaliste pour Enlarge your Paris

Samedi 2 avril, jour de la première Nuit des débats. Il est un peu plus de 22h au 6B à Saint-Denis, haut lieu de création du 9-3 où une centaine de personnes sont rassemblées pour évoquer la culture dans le Grand Paris. Depuis plus de deux heures, les discussions suivent un cours paisible.

C’est alors qu’un socio-anthropologue, Fabrice Raffin, s’avance à la tribune et assène : « Les lieux culturels de la majorité de la population sont des lieux de consommation de masse comme Auchan. On s’y retrouve pour jouer aux jeux vidéo, aller au cinéma, au concert et assister à toutes sortes d’animations. Si on ne prend pas au sérieux ces pratiques majoritaires, il est difficile d’élaborer une offre culturelle publique adaptée ». Quelques minutes auparavant, quelqu’un est intervenu pour témoigner de son opposition à EuropaCity, projet pharaonique de 80 hectares mêlant loisirs, culture et commerces censé voir le jour à l’horizon 2024 dans le Val-d’Oise et porté par… Auchan.

A lire sur Enlarge your Paris : Le 6B mérite un triple A

A lire dans Libé : Projet EuropaCity : première passe d’armes sur la place publique

Faut-il pour autant en conclure que Fabrice Raffin est le cheval de Troie dépêché dans ce forum par le géant de la grande distrib’ pour étouffer la révolte ? Un lobbyiste hors-pair capable de retourner une salle à l’image du personnage de Nick Taylor dans le film Thank your for smoking ? Malheureusement pour la dramaturgie de ce récit, il n’en est rien. Ce qui intéresse avant tout ce maître de conférences à l’université de Picardie Jules-Verne, et chercheur au sein du laboratoire Habiter le monde, c’est de souligner la diversité des pratiques culturelles, quitte à contrarier André Malraux, pour qui «si la culture existe, ce n’est pas du tout pour que les gens s’amusent».

« L’élitisme des professionnels de la culture »

Dans une tribune parue dans Libé en 2014, il mettait déjà les pieds dans le plat en interpellant les « professionnels de la culture ». « Ceux-ci ont l’impression de représenter l’intérêt culturel des populations, ce qui n’est pas tout à fait le cas (…) Bien souvent, sous couvert «d’universalisme», ces acteurs définissent eux-mêmes une «bonne culture» qui est en fait la leur. Se battant contre un élitisme culturel, ils en reconstruisent un autre sans toujours en avoir conscience. Ce qui frappe également est leur faculté à ne pas reconnaître digne d’intérêt véritable des pratiques culturelles majoritaires ancrées dans les populations : fanfares, clubbing, musiques amplifiées, cirque, chant, slam, jeux vidéos, cosplay, comics, mangas, bref, les cultures banales mais essentielles de millions de personnes. »

A lire dans Pop-up urbain : Conviviaux seront les centres commerciaux

Une analyse qui fait écho à celle d’un autre intervenant à cette Nuit des débats à Saint-Denis, le géographe Laurent Chalard. Selon lui « le Grand Paris doit jouer la complémentarité entre culture et contre-culture plutôt que d’entretenir la fragmentation ». Même son de cloche chez Marie Deketelaere-Hanna, représentante d’un collectif citoyen à l’origine du Manifeste du Grand Paris. « L’une des vocations du Grand Paris est de subvertir l’opposition Paris-banlieue et de passer d’identités qui s’opposent à des identités qui interagissent », clame-t-elle au micro.

Une bonne manière de clore le sujet ? Pas sans un dernier rebondissement. In extremis, Michaël Silly, sociologue et fondateur du think-tank Ville hybride, ressort l’épouvantail EuropaCity du placard. Cette fois, sous l’angle des gros sous. « Je constate que les promoteurs d’EuropaCity, à commencer par le PDG d’Auchan Vianney Mulliez, sont attentifs à ce qui se fait en matière de culture dans les quartiers. L’erreur constituerait à leur tourner le dos alors qu’ils disposent d’importants moyens financiers pour accompagner des initiatives locales. On n’a rien à perdre à rallier ce type d’acteur. Il faut être pragmatique et ne pas camper sur des positions de principe. Elles ne font qu’entretenir le clivage stérile entre tenants d’une culture élitiste et adeptes des cultures urbaines type street art » » Ce qui appelle un autre débat dont on vous soumet dès à présent l’intitulé : « Malraux ou Mulliez : qui pour financer la culture dans le Grand Paris ? ».

Panama Papers : les Islandais demandent massivement la démission de leur Premier ministre

Des milliers d’Islandais ont manifesté en fin de journée ce lundi à Reykjavik pour réclamer la démission du Premier ministre David Sigmundur Gunlaugsson, pris dans la tourmente de la révélation de ses avoirs dans des paradis fiscaux.

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Selon des documents dévoilés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), David Sigmundur Gunnlaugsson, 41 ans, a créé en 2007 avec sa future épouse une société dans les îles Vierges britanniques pour y parquer des millions de dollars, jusqu’à ce qu’il lui cède ses parts fin 2009 pour un dollar symbolique. Quand il a été élu député du Parti du progrès (centre-droit) pour la première fois en avril 2009, il a omis cette participation dans sa déclaration de patrimoine, alors que la loi l’y obligeait.

La police a indiqué que la manifestation rassemblait plus de monde que celles qui en 2009, après la révélation des graves manquements des responsables politiques dans la surveillance des banques, avaient poussé le gouvernement de droite à la démission. Mais les forces de l’ordre n’ont pas fourni de décompte.

«Prenez vos responsabilités» ou «Où est la nouvelle Constitution ?», lisait-on sur des pancartes, en référence au projet de nouvelle Constitution né de la crise politique de 2009, resté en rade au Parlement. Sur les réseaux sociaux, des Islandais confirmaient l’impression d’assister à un «séisme politique» d’une ampleur supérieure à celui causé par la crise de 2008.

 

#panamapapers causing a political earthquake in Iceland. Demand for immediate resignation of PM. Massive protest. pic.twitter.com/ii74KhqiEN

— Huginn Þorsteinsson (@huginnf) 4 avril 2016

David Sigmundur Gunnlaugsson, qui nie toute évasion fiscale, a exclu de démissionner. Pendant que se déroulait cette manifestation devant le Parlement, le Premier ministre était soumis à une séance de questions où seuls les députés d’opposition ont pris la parole. Il a expliqué ne pas avoir révélé plus tôt ces avoirs afin de ne pas faire de la fortune de sa compagne une question politique, a rapporté la chaîne de télévision RUV. Une motion de censure a été déposée par l’opposition, qui sera soumise au vote à une date indéterminée.

LIBERATION avec AFP

Renvoi de migrants vers la Turquie : deux bateaux ont quitté Lesbos

Trois bateaux turcs avec des migrants à leur bord ont quitté ou s’apprêtaient à quitter lundi matin les îles grecques de Lesbos et Chios, dans le cadre de l’accord controversé UE-Turquie.

Peu après 04h00 GMT, un petit ferry, Lesvos, et un catamaran plus imposant, Nezli Jale, ont embarqué un total de 131 personnes, majoritairement originaires du Pakistan et du Bangladesh, selon une porte-parole de Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’UE.

#Lesbos départ avancé pour les migrants reconduits en Turquie. Le port est bouclé. Des gens protestent en silence. pic.twitter.com/SWhWaKtak4

— Baptiste Mathon (@BaptisteMathon) 4 avril 2016

A Chios, une autre île de la mer Egée face à la Turquie, un autre bateau turc continuait vers 04h45 GMT à embarquer des migrants.

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Il s’agit de la première vague de renvois de migrants vers la Turquie, acceptée par celle-ci dans le cadre d’un plan signé avec l’UE le 18 mars, et qui concerne tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars, soit environ 6 000 selon les calculs de l’AFP.

A Chios, quelques dizaines d’activistes et de sympathisants ont organisé une manifestation près du bateau, aux cris de «Liberté». Idem à Chios d’après ce journaliste de ITV News sur Twitter :

Small water-borne protest in Lesbos against this morning’s deportations. « Ferries for safe passage not deportations » pic.twitter.com/9mvcFzizHl

— James Mates (@jamesmatesitv) 4 avril 2016

Le plan prévoit que pour chaque Syrien renvoyé, un autre sera admis en UE, dans le cadre d’un plan limité à 72 000 places. De premiers Syriens étaient attendus lundi, notamment en Allemagne.

LIBERATION avec AFP

Paradis fiscaux, migrants, Sidaction… l’essentiel de l’actu ce lundi matin

A lire notamment ce week-end dans Libé (et ici dès ce soir par ici si vous êtes abonnés) :

– «Christophe, total « chaos »» : pour son dernier album, le dernier des dandys ouvre son antre à Libé pour une interview hors normes.

– «A Garissa, les fantômes du massacre» : il y a un an, 148 personnes étaient tuées par les shebab en plein campus universitaire au Kenya. Depuis, des cours ont repris mais les blessures sont profondes.

– «Code du travail : des juristes refont le boulot» : pendant une semaine, dans une ambiance de colo, des universitaires se sont attelés à la réécriture de A à Z du droit social. De la réforme El Khomri, il n’y aurait, selon eux, pas grand-chose à garder.

Le P’tit Libé sur la loi travail : on en parle beaucoup mais pourquoi inquiète-t-elle ? Et au fait, comment fonctionne une entreprise ? Existe-t-il une «loi travail» pour les enfants ? Le P’tit Libé qui s’adresse aux enfants de 7 à 12 ans répond à toutes ces questions et bien plus encore.

– «Saint Laurent : Hedi Slimane se taille» : le départ du directeur artistique de la maison de couture illustre l’intransigeance du styliste français.

– «Quatre faces pour un nouveau cyclisme» : le Tour des Flandres se dispute dimanche. Il compte dans son peloton une nouvelle génération pleine de promesses. Libé a choisi ses poulains.

– «Tous les goons sont dans la nature» : retour aux origines d’un mouvement, né chez les voyous juifs de New York au milieu des années 80, qui essaime encore aujourd’hui dans le rap américain.

– «L’écriture, une aventure de l’être» : rencontre avec l’écrivaineAnnie Ernaux

10 choses à savoir sur Kyan Khojandi, « le mec de ‘Bref' »

Remarqué dans la comédie « Rosalie Blum », sortie le 23 mars, celui qui avait cartonné avec la série humoristique « Bref » sur Canal+ est aussi au théâtre dans un one-man-show.

1Running

La rencontre avec le réalisateur Julien Rappeneau s’est faite autour d’un verre. « Au bout d’une heure à se renifler, on s’est trouvé en commun la pratique et la passion du running. Nous avons alors couru ensemble et, ensuite, il m’a confié son script. C’est un scénariste pur, qui a réussi à mettre à l’écran un conte réaliste, avec une identité forte. On parle de ‘Rosalie Blum’ comme d’un nouvel ‘Amélie Poulain’. La comparaison avec Jean-Pierre Jeunet est flatteuse ! »

2Sketch

Il est le « mec de ‘Bref' », sketchs sur un trentenaire qui abordent aussi bien la drague et le sexe que les jobs, le divorce des parents, les gens énervants ou les années 1990…

« ‘Bref’ m’a fait un bien fou, m’a apaisé et m’a permis d’assumer mes hontes. »

Diffusée de 2011 à 2012 sur Canal+, cette série avec narration en voix off a créé un vrai style. « Pour garder cette énergie, on a souhaité l’arrêter, dire merci et au revoir. »

VIDEOS. Les 10 plus drôles parodies de « Bref »

3Thérapie

Son spectacle, « Pulsions », coécrit avec son ami Bruno Muschio, à l’Européen à Paris jusqu’au 28 mai, va plus loin dans l’intime de Kyan Khojandi, 33 ans. Il y évoque autant l’onanisme, garant de la fidélité à sa copine, que la mort de son père.

« Tout ce que je fais est comme une thérapie afin de trouver la clé. J’ai vu un psy un jour, il m’a dit que je n’avais pas besoin de lui : je faisais déjà le travail dans mes textes… »

4Tapis

Né à Reims, il est le fils d’un ancien géologue iranien ayant fui la révolution en 1979. Celui-ci s’est ensuite marié avec une juriste française, avec laquelle il a eu deux garçons, Kyan et Keyvan, que l’on voit aussi dans « Bref ». A son arrivée en France, le père avait dû se reconvertir dans le commerce de tapis.

« Je suis monté à Paris en 2004 pour suivre le Cours Simon, je ne me voyais pas reprendre le magasin de mon père… »

Bande-annonce du film « Rosalie Blum », de Julien Rappeneau

5Violon alto

« J’apprends le piano, c’est une vraie leçon de vie, tout est une question de répétitions. » Kyan Khojandi connaît la musique puisqu’il a fait quinze ans de conservatoire.

« Je jouais du violon alto. J’ai fait des concerts, des festivals, je n’avais pas peur de la scène. J’ai eu mes premiers rires lors de mes premières pièces, à l’âge de 8 ans. »

6Banque

Pour payer ses cours de théâtre, et après quatre ans de droit, Kyan Khojandi travaille dans une banque. « J’étais en costume du matin jusqu’à 14 heures, et je filais ensuite au Cours Simon. J’étais laborieux, je passais entre 4 et 6 scènes par semaine. Je savais qu’il fallait enchaîner les répétitions pour arriver à sortir la sincérité ».

7Stand-up

Ses débuts parisiens, il les fait dans des scènes ouvertes, pendant les premières parties d’artistes et sur France 4… « Avec Kheiron, Bruno Muschio ou Bérengère Krief, nous avons débuté au Bordel Club, une salle parisienne de stand-up », se souvient-il.

« Nous étions payés au chapeau, avec parfois des surprises comme des dirhams marocains ou des tickets de métro. Maintenant, on en rit et on s’envoie des textos bienveillants en voyant nos carrières évoluer dans le bon sens. »

8Hip-hop

« J’adorais Michael Jackson alors je me suis mis, ado, à danser le hip-hop. J’ai kiffé danser à la gare de Reims, devant la Fnac ou sur les parkings du palais des congrès… J’ai gardé plein d’amis danseurs ! » Kyan Khojandi est aussi proche des rappeurs Orelsan et Gringe, pour qui il écrit les textes de « Bloqués », toujours sur Canal+, et apparaît dans le clip des tout jeunes rappeurs Bigflo et Oli.

Clip de « Monsieur Tout Le Monde », de Bigflo et Oli

9Gâteaux

Quand il ne pratique pas le skate, le trentenaire cuisine.

« La pâtisserie, c’est comme la comédie : c’est une science exacte ! »

En ce moment, il s’essaie à « l’interprétation du gâteau au chocolat de Cyril Lignac », dont il a téléchargé l’application Mes desserts. « J’ai le temps pour faire ça, je n’ai pas de mômes. Dans dix ans, je serai le super-papa qui fait des super-gâteaux. »

10Tournage

Outre son actualité, chargée en ce moment, avec un spectacle rodé et la promo à assurer pour « Rosalie Blum », il tourne sous la direction d’Albert Dupontel et donne la réplique à Laurent Lafitte, pensionnaire de la Comédie-Française. « J’apprends beaucoup à leurs côtés. » Bref, tout roule pour Kyan Khojandi.

Séverine De Smet

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