L’indemnité kilométrique vélo, un mécanisme pour inciter les salariés à se rendre au travail à vélo, pourrait être fixée aux environs de 12 à 15 centimes par kilomètre, a indiqué dimanche la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal devant le «Grand Jury» RTL/LCI/Le Figaro. «Je pense que cela devrait tourner aux environs de 12 à 15 centimes», a déclaré Mme Royal qui a toutefois précisé que le dispositif était toujours en discussion et qu’il ferait l’objet d’un décret. Pour un trajet quotidien de 5 km matin et soir, l’indemnité journalière s’éleverait donc à 1,5 euros en partant sur la base de 15 centimes par kilomètres.
Comme Libéle rappelait cette semaine, la loi relative à la transition énergétique a introduit cet été l’indemnité kilométrique vélo (IKV) permettant la prise en charge par l’employeur de «tout ou partie des frais engagés par ses salariés se déplaçant à vélo ou à vélo à assistance électrique entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail». Et qui n’est donc toujours pas appliquée. L’objectif de cette mesure est d’augmenter la part de la bicyclette dans nos trajets quotidiens (moins de 3 % aujourd’hui au niveau national).
Ségolène Royal a rappellé qu’une expérience menée l’an dernier auprès de 8.000 salariés avait «très bien fonctionné» avec un triplement de la part de ceux utilisant ce mode de transport pour aller de leur domicile à leur travail. Les entreprises volontaires avaient accepté d’octroyer une indemnité de 25 centimes net par kilomètre parcouru en vélo par leurs salariés. L’indemnité devrait en principe être exonérée de cotisations sociales, dans la limite d’un montant fixé par décret. Pour les salariés, elle pourrait être déductible de l’assiette de l’impôt sur le revenu.
Où est passé l’indemnité kilomètrique vélo ?
LIBERATION avec AFP