Un homme considéré comme une connaissance des frères Merah sera jugé en comparution immédiate pour apologie du terrorisme, acquisition et détention irrégulières d’arme et de munitions, le tout en récidive, a annoncé jeudi le parquet de Béziers. Le prévenu, interpellé mardi, a été placé jeudi en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention dans l’attente de sa comparution, a précisé le parquet dans un communiqué. Le procès du prévenu ne devrait pas avoir lieu immédiatement, son avocat, Me Luc Abrakiewicz ayant décidé de demander un report pour mieux préparer la défense.
Ce patron d’un snack a été interpellé devant son établissement sur l’allée Paul-Riquet à Béziers par le SRPJ de Montpellier, suite à un signalement. Dans son restaurant, dont le nom comporte un T écrit sous forme de fusil, le suspect qui se défend en affirmant qu’il s’agit de marketing, proposait des menus, dont les noms sont des armes ou des explosifs. La carte de fidélité comporte, elle neuf impacts et lorsque le client atteint le 10e, il reçoit un menu «Grenade». De surcroît, sur plusieurs de ses comptes Facebook, le suspect a relayé des documents de propagandes islamistes, ce qui constitue le délit d’apologie du terrorisme, a indiqué une source judiciaire.
Selon Europe 1, après l’interpellation du suspect, son fils a retiré les menus incriminés ainsi que des décorations, notamment des répliques d’armes accrochées dans le snack entre deux versets du Coran. Lors de la perquisition de son domicile, un fusil et des munitions avaient été découverts.
Le suspect a déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour la détention de six kilos de cannabis, de deux fusils d’assaut et d’une arme de poing. Cet homme, qui avait pris un nom à consonance musulmane, la religion à laquelle il s’était converti, faisait l’objet d’une fiche S de la DGSI. En outre, il avait également déjà été interpellé à Toulouse où il avait côtoyé les frères Merah, avant de s’éloigner de la ville.
Mohamed Merah avait semé l’effroi en France en mars 2012 en tuant sept personnes au nom du jihad à Toulouse et Montauban avant d’être tué par les forces du raid. Son frère et complice présumé, Abdelkader Merah est toujours incarcéré.
AFP