Le parquet demande le renvoi aux assises d’Abdelhakim Dekhar, le tireur présumé de «Libé»

Le parquet de Paris a demandé le renvoi aux assises d’Abdelhakim Dekhar pour des tentatives d’assassinats à BFMTV, Libération et à La Défense il y a près de deux ans. Un jeune assistant photographe de Libé, César, avait été gravement blessé le 18 novembre au siège du journal. Ces attaques avaient entraîné une vaste traque dans Paris. Le 20 novembre, grâce au témoignage décisif de l’homme qui hébergeait Dekhar à son domicile de Courbevoie (Hauts-de-Seine), il avait été interpellé dans un véhicule garé dans un parking de la ville voisine de Bois-Colombes.

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Dekhar est aussi soupçonné d’avoir fait irruption le 15 novembre 2013 au siège de BFMTV, où, armé d’un fusil à pompe, il n’avait pas ouvert le feu, et d’avoir tiré plusieurs coups de feu devant le siège de la Société générale dans le quartier des affaires de La Défense, après son passage à Libération. Le parquet demande également son renvoi aux assises pour la brève prise d’otages qui avait suivi lorsqu’un automobiliste avait été contraint de le conduire jusqu’à la place de l’Etoile à Paris.

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Au moment de son interpellation, le suspect était à moitié inconscient, et la prise de médicaments laissait penser à une tentative de suicide. Dans une lettre, il évoquait de manière confuse l’existence d’un complot fasciste et s’en prenait à l’action des médias, des banques et la politique des banlieues. Dekhar s’était d’abord muré dans le silence, disant ne pas se souvenir des faits. Au cours de l’enquête, sa position a changé. Il a alors affirmé qu’il avait agi pour «frapper les esprits» mais qu’il n’avait jamais eu l’intention de tuer.

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Lorsqu’il a été arrêté, Abdelhakim Dekhar n’était pas un inconnu de la justice. Il avait été condamné en 1998 à quatre ans de prison pour avoir acheté le fusil à pompe qui avait servi à Florence Rey et Audry Maupin en 1994. L’équipée sanglante de ce jeune couple, qui fréquentait les milieux d’ultra-gauche, avait fait cinq morts dans Paris : trois policiers, un chauffeur de taxi et Audry Maupin. Après sa sortie de prison, il avait notamment séjourné en Angleterre.

LIBERATION

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