L’un des enseignements de la soirée, c’est qu’aucun candidat n’a jeté l’éponge. Le Super Tuesday permet souvent de faire le ménage : en 2000, John McCain avait abandonné le lendemain, laissant le champ libre à George W. Bush. Après ses résultats catastrophiques d’hier, Ben Carson semble condamné à court ou moyen terme. Dernier ou avant-dernier dans les onze états en jeu, l’ancien neurochirurgien a fait son meilleur score (10,2%) dans l’Alabama et son pire résultat (2,6%) dans le Massachussetts. Il a recueilli trois délégués en Virginie. Malgré tout, il a exclu de jeter l’éponge, disant écouter «les voix des millions d’Américains» qui le supplient, «sur Facebook», de rester dans la course.
Ted Cruz, lui, a appelé ses adversaires à se rallier à sa candidature pour faire barrage à Donald Trump. «Je suis le seul à avoir battu Trump et à pouvoir le faire à nouveau», clamait-il, fort de ses victoires dans l’Iowa, l’Oklahoma et au Texas. Mais ça, c’était quelques heures avant que Marco Rubio ne remporte le Minessota. Du coup, Cruz a légèrement changé son discours : il martèle maintenant qu’il est le seul à avoir battu Trump «trois fois».
Donald Trump, lui, se réjouit. Avec quatre candidats face à lui, il peut continuer à remporter les Etats les uns après les autres, sans jamais recueillir 50% des voix. Ce mardi, il a obtenu ses sept victoires en raflant de 33% (Arkansas et Vermont) à 49% (Massachusetts) des voix.
Frédéric Autran Correspondant à New York