VIDEO. Bertrand Belin fait passer le festival Chorus par son Cap Waller

C’est dans un studio montreuillois façon cabinet de curiosités que Bertrand Belin nous reçoit. Un foisonnement d’instruments, de bibelots incongrus, d’affiches éculées et de livres égarés qui ressemble à l’homme comme à son oeuvre. Notamment à son excellent dernier album, « Cap Waller », qu’il défend ce vendredi 8 avril au Festival Chorus des Hauts-de-Seine.

L’occasion, pour ceux qui ne connaissent pas ce chanteur multi-instrumentiste (guitare, violon, piano…), auteur de musiques de films (et à l’occasion acteur) portant beau à mi-chemin de la quarantaine rugissante, de découvrir son lexique choisi et servi par une voix grave, grondante comme des flots au large de son Quiberon natal.

Moins intimiste que ses précédents albums, ce « Cap Waller » qu’il jouera aux « 3 Pierrots » de Saint-Cloud – avec Tatiana Mladenovitch (batterie), Thibault Frisoni (basse-claviers), Olivier Daviaud (lap steel -claviers) et Julien Omé (guitare) – gagnera en dynamisme sur scène. Là où, dixit Belin, « l’énergie se multiplie et se démultiplie ».

Promesse d’autant plus alléchante que cet opus est un collier de perles précieuses, au fil de ses 11 titres, dont l’incantatoire « Folle, folle, folle », l’envoûtant « Je parle en fou » ou l’attachant « Mot juste ».

Mais au fait, comment les trouve-t-il, ces mots « justes » ? Il explique la gestation de ses textes :

« Je n’écris pas mes chansons sur une feuille car voir le texte sur la page va m’influencer dans la construction du reste de ce que je suis en train d’écrire d’un point de vue formel. Si j’ai commencé par une phrase à 8 pieds, ou par un quatrain ou un alexandrin, je vais être tenté de suivre un modèle que l’architecture sur la page m’impose presque. Je préfère mettre les mots directement dans la musique car c’est là que l’on mesure immédiatement leur capacité à flotter comme un objet dans l’eau. »

A ce propos, ne cherchez pas le Cap Waller sur une mappemonde. Ce fils de marin a certes voulu exprimer la notion de passage. Mais, au lieu de Horn, trop connoté, Belin a choisi Waller, du nom d’un musicien de Sheffield qu’il a beaucoup « écouté dans un pub », près du studio où le Français et sa bande enregistraient l’album.

Le choix de ce titre a été un point de départ, « comme avoir le nom d’une ville pour mieux la construire après, comme en littérature où un titre plein de promesses guide l’auteur dans son travail ». Bertrand Belin sait de quoi il parle. A l’automne, il publiera son troisième livre. Cet homme-là a bien des choses à nous dire. Avec ou sans les basses de sa voix.

Jean-Frédéric Tronche

Sa tournée

08.04.16 : Les 3 Pierrots – Saint Cloud (92)

09.04.16 : Festival Les Musicales d’Avril – La Teste de Buch (33)

19.04.16 : Le Carré Magique – Lannion (22)

20.04.16 :: Le Centre Culturel Athéna – Auray (56)

21.04.16 : L’Archipel – Fouesnant (29)

22.04.16 : La Carène – Brest (29)

23.04.16 : Le Fuzz’Yon – La Roche sur Yon (85)

26.04.16 :: Session Paradiso / Radio RTS – Lausanne (Suisse)

28.04.16 : Le VIP – Saint Nazaire (44)

03.05.16 : Le 104 – Paris (75)

04.05.16 : Le 104 – Paris (75)

12.05.16 : L’Excelsior – Allonnes (72)

13.05.16 : L’Espace Gérard Philippe – Fontenay sous Bois (94)

27.05.16 : Le Théâtre National – Nice (06)

28.05.16 : Festival Rush – Rouen (76) / lecture musicale ‘Requin’

29.05.16 : Festival Rush – Rouen (76)

31.05.16 : La Médiathèque – Lens (62)

25.06.16 : Festival Musiques & Terrasses – Verdun (55)

06.07.16 : Festival de la Cité – Lausanne (Suisse)

15.07.16 : Festival Les Francofolies de la Rochelle (17)

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