On ne devrait pas s’en plaindre, mais si le marché français de l’automobile reprend des couleurs, c’est aussi parce qu’il a traversé depuis 2008 une longue crise qui a fait vieillir le parc au-delà du raisonnable. Les normes de dépollution de plus en plus sévères, la fermeture des centres-ville aux véhicules les plus polluants, mais aussi la vétusté du parc expliquent la reprise des transactions à allure soutenue, car, mois après mois, la tendance se confirme.
Ainsi, alors que les périodes concernées sont exactement comparables en nombre de jours ouvrables avec l’année dernière, les ventes de voitures particulières ont atteint, en avril 2016, 182 875 immatriculations, en hausse de 7,1 % en données brutes par rapport à avril 2015 (21 jours en avril 2016 et 21 jours en avril 2015). Autre bonne nouvelle, le marché des véhicules utilitaires légers, qui est un bon indicateur de l’activité économique à venir, grimpe à 36 239 immatriculations au mois d’avril 2016, soit une hausse de 8,8 %.
Si l’on analyse une période plus longue et donc plus significative de la situation, à savoir les premiers mois de 2016 (janvier à avril), on constate un raffermissement net du marché avec, pour les voitures particulières, 699 257 immatriculations, soit à jour ouvrables égaux (84), une hausse de 7,9 %. Même chose pour les véhicules utilitaires légers : avec 136 221 immatriculations de janvier à avril 2016, le marché des utilitaires légers neufs (moins de 5,1 tonnes) bondit de 9,3 %. Et même si des campagnes de promotion et des mesures fiscales d’accompagnement peuvent expliquer certaines choses, la reprise semble définitivement s’installer.