La restauration du tombeau du Christ, dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, est enfin terminée. Le site sera inauguré officiellement mercredi 22 mars lors d’une cérémonie en présence de responsables politiques et religieux.
Ce vaste projet de rénovation avait débuté en mai dernier. Des spécialistes grecs ont reconstruit l’édicule de marbre qui était soutenu depuis des dizaines d’années par une structure métallique à la suite d’un tremblement de terre.
Ouvert pour la première fois depuis 200 ans
L’édicule dressé sous la coupole de l’église sur le site de la grotte où, selon la tradition chrétienne, fut déposé le corps du Christ après sa mort, devait être démonté et reconstruit à l’identique, avait indiqué la Custodie. La restauration a permis de mettre à jour des détails originaux de ce petit édifice. Elle a aussi offert l’opportunité à des scientifiques d’ouvrir pour la première fois depuis au moins deux siècles le lieu considéré par les chrétiens comme la tombe de Jésus.
La plaque de marbre recouvrant la tombe a été déplacée durant trois jours dans le cadre de travaux en octobre. C’était la première fois que cette pierre tombale était ainsi soulevée depuis au moins l’année 1810, lorsque de précédents travaux de restauration avaient été entrepris à la suite d’un incendie.
Les chercheurs ont découvert le lit funéraire sur lequel le corps de Jésus aurait été déposé trois jours durant. Cette dalle en marbre était protégée d’une seconde plaque totalement inconnue des experts. Depuis le XVIe siècle, elle servait à empêcher le vol par les pèlerins de morceaux de tombe, utilisés comme reliques. Cette dalle en marbre est gravée d’une croix qui daterait des croisades du XIIe siècle.
«La chose la plus incroyable a été pour moi le moment où l’on a enlevé la première couche de poussière et qu’on a découvert une seconde dalle en marbre», a déclaré l’archéologue Fredrik Hiebert du National Geographic, partenaire de ce projet de restauration.
À noter que les travaux ont été financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs Orthodoxes, Franciscains, Arméniens) ainsi que par des contributions publiques et privées.