Ce mercredi 22 mars, les portes du musée Rodin restent closes. L’établissement parisien est en grève, le jour -même où le Grand-Palais ouvre son exposition événement consacrée au centenaire de la mort du célèbre sculpteur. Mais à l’hôtel Biron, «force est de constater que la fête n’est pas au rendez-vous», s’indigne Françoise Pinson, Secrétaire générale du Syndicat National des Musées et Domaines (SNMD), que le musée a saisi pour déposer un préavis de grève le 14 mars.
Dans une lettre alors adressée à la ministre de la Culture Audrey Azoulay, le SNMD dénonce les conditions de travail de l’équipe du musée Rodin, qui se «dégradent de jour en jour», pour «les agents d’accueil, de surveillance et des caissières vendeuses». La faute à des besoins permanents de l’établissement qui ne seraient comblés que par des CDD de deux mois, «occasionnant un surcroît de travail pour différents services et dégradant la qualité d’accueil du public et de sa sécurité ainsi que celles des œuvres», dénonce le courrier.
Soit une «situation indigne», selon les mots de Françoise Pinson, pour le musée national du VIIe arrondissement de la capitale. Celle-ci propose des mesures concrètes. En attendant que la situation se débloque, le musée a épinglé sur sa porte un message aux visiteurs qui les redirige vers… l’exposition du centenaire au Grand Palais.